La campagne pour la présidentielle du 12 décembre a commencé dimanche en Algérie, mais les cinq candidats ont du mal à la mener comme ils l’entendent. Leurs meetings se tiennent en présence des forces de police, et plusieurs ont été perturbés par des contestataires, opposés à la tenue de la présidentielle dans les conditions actuelles.
Meetings interrompus, protestataires devant les salles, slogans hostiles à la présidentielle, voilà à quoi ressemble le début de la campagne pour l’élection du 12 décembre en Algérie. Les candidats se déplacent, depuis dimanche, pour tenter de convaincre les électeurs alors que des milliers de personnes continuent de manifester, chaque vendredi, contre cette élection.
Ali Benflis, qui a été le Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika au début des années 2000, était ce lundi dans l’Est. Ses deux meetings ont été perturbés. Le premier, par trois protestataires qui ont été interpellés, selon un journaliste local. Le second, par des dizaines de personnes massées à l’extérieur pour scander « pas de vote ». Même scénario pour le candidat Abdelmadjid Tebboune, également ex-Premier ministre, à Adrar, dans le centre du pays.
Appel au calme
La presse algérienne évoque des rassemblements contre le scrutin dans plusieurs autres villes. Près de Bejaia, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme indique que la police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes contre les protestataires et que l’on compte trois blessés légers. Son vice-président appelle au calme dans ce contexte sensible.
rfi