Procès de l’attentat de Grand-Bassam : Le Parquet requiert la prison à vie pour dix prévenus

Le Parquet, conduit par le procureur de la République Adou Richard, a fait son réquisitoire, hier, après quatre semaines de procès contre les dix-huit accusés de l’attentat du 13 mars 2016, à Grand-Bassam, qui a fait 19 morts et 33 blessés.

Devant le tribunal présidé par Charles Bini, président du tribunal criminel, il a refait l’historique des faits et requis la prison à vie pour bon nombre des accusés de l’attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique dont quatre prévenus comparaissaient au nom des 18 accusés. A savoir Cissé Hantao Ag Mohamed, Mohamed Sidi Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry. Ce, en attendant la réaction de la défense, aujourd’hui et le verdict du tribunal.

Selon le procureur, certains sont partis rendre des visites de courtoisie aux meneurs et d’autres se sont retrouvés au mauvais endroit. Pour le procureur de la République, leur proximité avec Kounta Dallah ne saurait exclure leur implication dans l’attaque. Étant hors du territoire national, le cerveau de l’attentat, Kounta Dallah; ses complices Ould Mohamed Ibrahim, Hamza Ben Mohamed, Mini Baba Ould El Moktar, Al Allou Doumbia et Dicko Midi sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Ils sont poursuivis pour détention illégale d’armes de guerre, d’armes à feu et pour des faits d’assassinat, tentative d’assassinat, actes de terrorisme, recel de malfaiteurs, coups et blessures volontaires par armes à feu, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et complicité desdits faits.

Adou Richard justifie la condamnation des quatre personnes qui ont jusque-là comparu devant le tribunal par le fait qu’elles étaient avec des terroristes qui ont fait usage d’armes de guerre, d’armes à feu automatiques, de munitions de guerre extrêmement nuisibles. « Il n’est pas contesté que des tirs ont été effectués à très courte distance, parfois sur certaines victimes et sur des parties du corps particulièrement létales. Mais également sur toute personne errant sur la plage ou se baignant », soutient-il.

Une barbarie corroborée, poursuit-il, par le rapport de l’autopsie des victimes qui met en évidence des corps dont les boîtes crâniennes ont été réduites en lambeaux.

Le ministère public a laissé à l’appréciation et à la sagacité du tribunal le sort de sept des dix-huit accusés, à savoir Cissé Sidi, Diallo Ali, Gueye Oumar, Kandialo Mamadou, Haïdara Boubakar Mahadi, Koné Souleymane Moussa et Koné Sali.

fratmatinfo