Les objectifs assignés à la première phase du Projet de promotion du riz local (Proril) conduit par l’Agence de coopération japonaise (Jica), en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du développement rural et celui de la Promotion de la riziculture, sont largement atteints. C’est ce qui ressort du séminaire de présentation dudit projet organisé hier à l’hôtel Ivotel au Plateau. D’autant plus que 81 % des groupes de producteurs, transformateurs et distributeurs ciblés dans les régions du Bélier et de Gbêkê ont participé au projet contre un objectif de 75 %.
Pendant les six ans de cette première phase (février 2014 – mars 2020), les différents acteurs ciblés ont eu entre 2 et 5 rencontres annuelles régulières contre un objectif de 4 initialement visé. Les parties ont fréquemment eu des rencontres relativement à des thématiques spécifiques. Les bénéficiaires du projet ont également usé de la contractualisation pour partager des conditions communes de production et de distribution. L’on note aussi que sur 6 419 producteurs formés sur 33 sites, 68 % d’entre eux ont appliqué les techniques et technologies apprises contre un objectif initial de deux tiers (2/3). Ce chiffre est de 75 % au niveau des transformateurs et des distributeurs. Le succès de la phase 1 du Proril réside aussi dans le fait que 60 % des producteurs ont remboursé 100 % des crédits empruntés pour les intrants contre 50 % visés initialement.
La quantité de riz paddy acheté par les transformateurs a augmenté de 106 % contre 50 % prévus. Et 60 % des participants continuent de produire des semences de qualité contre un objectif de 50 %. Il est à noter que le volume de riz paddy produit dans le cadre du Proril a augmenté de 54 % et 65 % de la production ont été vendus contre un objectif de 40 %. Les transformateurs et les distributeurs ont pu vendre respectivement 78 et 74 % de la production à leurs différents niveaux.
De la pérennisation du projet
Présidant les travaux au nom du ministre en charge de la Promotion de la riziculture, Kouamé Kouamé Apporture, directeur de Cabinet, a exprimé la volonté du gouvernement de mettre tout en œuvre pour pérenniser le projet conduit par la coopération japonaise. « Toutes les initiatives sont les bienvenues, parce que le riz constitue une spéculation stratégique pour la sécurité alimentaire. Et cette importance du riz va s’accroître davantage avec l’urbanisation croissante », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Fujino Kojiro, représentant résident de la Jica en Côte d’Ivoire, a réitéré l’engagement du gouvernement nippon à créer les conditions d’un bon déroulement de la phase 2 à partir de 2020. Il a également invité la partie ivoirienne à capitaliser les expériences acquises dans la mise en œuvre du projet, pour le reprendre en main plus tard. Mais également pour implémenter les techniques apprises dans le cadre d’autres projets.
fratmatinfo