Plus que jamais la Côte d’Ivoire a besoin de paix pour le plein épanouissement de ses populations, après des périodes tumultueuses marquées par diverses crises politico-militaro-sociales ayant entrainé plusieurs morts et destructions de biens. Le Havre de paix d’antan, devenu subitement modèle de crises à répétition, doit reconquérir ses vertus ancestrales pour se repositionner durablement dans le concert des nations. C’est ce que les autorités religieuses ont longtemps compris et ne cessent de rappeler à leurs concitoyens, dirigeants politiques et populations lambda. Comme à l’accoutumée, la communauté musulmane est à fond dans le processus de pacification et du vivre ensemble harmonieux des populations en Côte d’Ivoire. Elle a d’ailleurs intensifié son action, sous la conduite dynamique du Cheick Aïma Boikary FOFANA et du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, depuis des jours, le premier responsable de la communauté musulmane luimême, malgré le poids de l’âge, sillonne l’ouest de la Côte d’Ivoire, en compagnie de responsables locaux des autres confessions religieuses, pour exhorter les populations de tous les bords à préserver la paix contre toutes formes de divisions. Suivant ses instructions, les messages de paix sont diffusés dans les sermons et prêches par les Imams et autres guides. Quant aux jeunes musulmans, ils se sont appropriés la vision de leurs guides et animent des sujets qui invitent à la paix et à la cohésion sociale dans l’ensemble des activités culturelles islamiques qu’ils organisent ces derniers temps. Fort heureusement, les autres communautés religieuses ne sont pas en opposition avec ces initiatives pour la promotion de la paix et de la décrispation de la situation sociopolitique du pays. Les propos à l’occasion de la messe de la paix de Monseigneur Jean Pierre KUTWA, cardinal du Diocèse d’Abidjan, et des autres pasteurs des églises évangéliques le démontrent si bien. Grâce à ces actions, aujourd’hui, les partis politiques se retrouvent dans une ambiance des plus cordiales pour discuter de la mise en place d’un code électoral consensuel. Contrairement aux autres occasions, certains se sont engagés à aller jusqu’au bout des présentes négociations. Ce sont des petits pas apparemment, mais des pas inspirés par des hommes en perpétuelle communion avec Dieu. Il y a donc lieu d’en espérer beaucoup pour une Côte d’Ivoire apaisée en cette année électorale 2020. Plaise à Dieu d’inspirer tout le monde dans ses prises de décisions et dans la conduite de ses actions !