Dispute, mode d’emploi : il faut d’abord résoudre les problèmes les plus simples, avant de s’attaquer aux gros dossiers.
Se disputer peut être un signe de bonne santé conjugale, s’il s’agit d’un moment d’échanges (certes parfois fort en décibel !), de confrontation des points de vue… pouvant déboucher sur un compromis constructif.
Toutes les disputes ne se valent pas. Selon leur forme, leur fréquence et leur intensité, elles peuvent être une épreuve, un moment douloureux pour le couple… ou à l’inverse lui permettre d’avancer. L’idée ici n’est pas de vous dire si vous devez ou non vous retenir d’élever la voix ou de casser de la vaisselle, mais de vous aider à identifier les disputes ayant un effet bénéfique (si si). Menée par des chercheurs de l’Université du Tennessee, une étude vient de passer au crible les disputes les plus fréquentes chez les couples qui se déclarent heureux en ménage.
Résultat : les disputes sur des sujets très pratico-pratiques, telles que les tâches ménagères, le temps accordé aux loisirs ou le programme des prochaines vacances, permettent d’arriver beaucoup plus facilement à une solution commune, que des sujets plus globaux ou abstraits, que sont la religion, la jalousie ou la belle-famille. “Les couples heureux tendent à avoir une approche du conflit orienté vers la recherche de solution, et cela est visible dès le choix des sujets qu’ils abordent”, explique la psychologue Amy Rauer, qui a coordonné l’étude.
Choisir ses batailles
Accepter de ne pas être d’accord sur tout et éviter les sujets les plus difficiles, serait donc l’une des clefs du succès marital, selon Amy Rauer. “Se concentrer sur les problèmes récurrents les plus les plus difficiles à résoudre peut saper la confiance des partenaires en leur couple”, explique-t-elle. Il faudrait à l’inverse dans la mesure du possible de concentrer sur les problématiques les plus faciles à dénouer, “ce qui aura pour effet de renforcer le sentiment de sécurité des deux partenaires dans leur relation”. De quoi leur donner la confiance nécessaire pour aborder progressivement des sujets de plus en plus ardus.
Et la palme du sujet le plus sensible revient… au sexe, tant il semble difficile de l’aborder sans que le partenaire n’ait l’impression d’une remise cause de ses compétences, ce qui risque de le rendre encore plus gêné et/ou vulnérable. En conclusion, choisissez judicieusement vos batailles et n’abordez les problèmes les plus épineux, qu’une fois que vous vous serez fait la main sur des thématiques plus simples. On ne devient pas un expert en disputes (réussies) du jour au lendemain !
Source: grazia.fr