Rashida Tlaib, 41 ans, a gravé son nom dans l’histoire du Capitole, en tant que première femme musulmane à siéger sous sa coupole. Elle a remporté mercredi une primaire démocrate dans le Michigan. Cette ancienne avocate a remercié sur Twitter ses électeurs “d’avoir rendu cet incroyable moment possible.” Elle a précisé : “J’ai hâte de vous servir au Congrès”.
Cette fille d’immigrés palestiniens, mère de deux jeunes garçons âgés de 6 et 12 ans,a sillonné le terrain sans relâche, frappant aux portes du 13e District en quête de voix, revêtue de son tee-shirt bleu sur lequel est inscrit « Rashida, une Démocrate pour le Congrès ». Munie de ses tracts, elle a déployé durant sa campagne des trésors de persuasion sur les perrons des maisons, particulièrement à Dearborn et Hamtramck, parfois ruisselante de détermination, afin de convaincre qu’elle est bel et bien la femme de la situation.Loin d’être une parachutée, Rashida Tlaib est au contraire une candidate du terroir qui en connaît, mieux que quiconque, les contours, les spécificités, les attentes pressantes, les carences ou encore les doléances et, à ce titre, a toute la légitimité requise pour représenter sa population à Washington.
Forte de la confiance de la communauté musulmane locale, elle avait même forcé l’admiration de ses coreligionnaires il y a deux ans de cela, en étant expulsée sans ménagement d’un meeting survolté de Donald Trump à Detroit. Que lui avait valu un tel ostracisme ? Elle avait courageusement hurlé au milieu de la foule de ses sympathisants galvanisés « Nos enfants méritent mieux que vous ! Vous feriez mieux de lire la Constitution ! », laissant l’incendiaire de la Maison Blanche sans voix…
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