Scandale Cambridge Analytica: l’Europe exige des réponses de Facebook

La Commission européenne a demandé à Facebook d’apporter des réponses dans les deux prochaines semaines aux questions soulevées par le scandale Cambridge Analytica, notamment si les données personnelles d’Européens avaient été touchées.

Selon un courrier envoyé le 26 mars, l’exécutif européen souhaite que le réseau social américain l’informe des mesures envisagées pour éviter qu’une affaire comme Cambridge Analytica puisse se reproduire.

« Je vous écris pour mieux comprendre comment les données d’utilisateurs de Facebook, y compris potentiellement celles de citoyens de l’UE, sont tombées dans les mains de tierces parties à leur insu et sans leur consentement », indique la commissaire européenne en charge de la Justice, Vera Jourova, dans une lettre adressée au résol social.

« Je voudrais aussi savoir quels sont vos plans pour faire face aux récentes révélations », ajoute Vera Jourova, qui précise qu’elle apprécierait une réponse dans les deux prochaines semaines à ses questions.

Publicité d’excuse

Malgré ses excuses, Facebook n’a pas réussi à faire retomber la polémique sur la protection jugée insuffisante de ses utilisateurs, mise au jour dans les révélations sur l’exploitation à des fins politiques des données de 50 millions de personnes par la firme britannique Cambridge Analytica.

Ces révélations ont poussé les dirigeants des 28 pays de l’UE à se saisir du dossier lors d’un sommet réuni les 22 et 23 mars à Bruxelles. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a invité le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, à venir s’expliquer devant les eurodéputés.

Le scandale Cambridge Analytica a déjà fait partir en fumée plus de 70 milliards de dollars de capitalisation boursière au groupe, qui s’est offert une pleine page de publicité dans la presse britannique et américaine le 25 mars pour présenter de nouveau ses excuses.

RFI avec AFP