Le musulman est astreint aux actes d’adoration perpétuellement afin d’être toujours en lien vertical avec Allah, Son Créateur. Une sorte de connexion qui illumine et alimente sa foi pour être dans la bienfaisance totale avec les autres créatures humaines, animales, végétales et minérales. Ces actes d’adoration s’accomplissent à travers les cinq piliers de l’islam qui lui font voyager de son lien à son Créateur à son interaction bienfaisante avec les autres règnes du Créateur. On distingue pour ce faire, dans chaque pilier, des actes obligatoires et des actes surérogatoires. Les actes surérogatoires ont pour rôle de renforcer et d’embellir les actes obligatoires, comme le sont les accessoires d’une voiture à la carrosserie et au moteur. C’est pourquoi, la sagesse spirituelle prophétique a parfois rendu certains actes surérogatoires, semi-obligatoires.
On pourrait citer en exemple la prière de Chaft wal witr, les jeunes de shawal, d’achoura et du jour d’Arafat, le zakat el fitr, etc. En réalité, après avoir accompli les actes obligatoires, il est recommandé voire exigé au croyant d’être assidu dans l’observance des actes surérogatoires. Il n’y a qu’au bout d’une longue et constante observance de ceux-ci que la foi s’enracine véritablement dans l’âme et le cœur du croyant, pour en faire plus tard un rapproché de Son Créateur. En effet, d’après un hadith rapporté par Boukhari et Ahmad, selon Abou Hourayra (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah (paix salut et bénédiction sur lui affirme qu’Allah a dit : « Celui qui se fait ennemi de l’un de Mes bien-aimés, Je lui déclare effectivement la guerre. Mon esclave ne s’est jamais rapproché de Moi par une œuvre plus aimable à Moi que les obligations que je lui ai imposées. Mon esclave ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Une fois que je l’ai aimé, Je deviens son ouïe avec laquel
le il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa main avec laquelle il combat et son pied avec lequel il marche. S’il me demande alors quelque chose, Je la lui donne et s’il se met sous ma protection, Je la lui accorde. » On voit là que l’acte surérogatoire devient l’élément de différenciation entre les croyants dans leur lien avec Leur Créateur. Il n’y a que par la qualité et la constance de ses actes surérogatoires que le croyant se rapproche davantage de Son Créateur. A propos des actes surérogatoires, il ne s’agit pas de leur quantité.
Mais plutôt de la régularité de leur accomplissement. Ainsi, interrogée sur la façon dont son époux, le Bien-Aimé d’Allah Mouhammad (paix et bénédiction sur lui) exécutait ses actes d’adorations, Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle) répondit : « Les actes du Messager d’Allah (paix et bénédiction sur lui) étaient comme une pluie fine et continue. Qui aura suffisamment force pour accomplir ce que le Messager faisait ? » s’interrogea-t-elle ? En clair, le croyant doit s’articuler à bien accomplir ses actes surérogatoires aussi minimes soient-ils et y demeurer constant en termes de prières, de jeûnes, d’aumônes et d’accomplissement de l’oumra pour celui qui en a les moyens. Il n’y a aucun doute qu’au bout de ce long processus, il deviendra un rapproché d’Allah. Qu’Allah nous accorde cette grâce. Amine !