Si la clameur de protestation qui est montée aux Etats-Unis et a traversé l’Atlantique, en s’amplifiant au fil des jours, face au scandale d’une politique migratoire indigne du pays qui se targue d’être le parangon de la démocratie, a éveillé quelque chose chez son sinistre artisan, Donald Trump, ce n’est pas l’once d’humanité qui sommeille en lui…
Ne nous y trompons pas. La soudaine volte-face du despote au cœur sec, sombre fossoyeur de la paix au Proche-Orient, concernant l’insoutenable séparation de plus de 2 300 enfants migrants de leurs parents, n’a été motivée que par son pragmatisme bassement politicien devant la houle d’indignation soulevée par une mesure de répression ignoble, si peu civilisée.
Non, Trump ne nous fera pas prendre des vessies fascisantes pour des lanternes humanitaires!
Face au tollé suscité par sa politique de la « tolérance zéro » à la frontière mexicaine dont il se gargarisait, bouffi d’orgueil, Trump a fait machine arrière, signant un nouveau décret présidentiel qui met fin à ce cruel supplice infligé à des familles déjà passablement fragilisées par l’existence.
Le texte amendé stipule que des poursuites pénales continueront à être engagées contre ceux qui traversent la frontière illégalement. Parents et enfants seront détenus ensemble dans l’attente de l’examen de leur dossier.