Situation du mois de Rajab par rapport aux autres mois et ses avantages

Dieu le Très Haut dit dans le Saint Coran : Le nombre de mois, auprès d’Allah, est de douze (mois), dans les prescriptions d’Allah, le jour où II créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés : telle est la religion droite… (Sourate 9 verset 36)

Ces quatre mois dits sacrés du calendrier musulman sont : Dhoul Qidah, Dhoul Hijjah, Mouharram et bien entendu Rajab. Les arabes de l’époque préislamique ont hérité des Prophètes Ibrahim et Ismaïl, une tradition qui consiste à considérer ces mois comme un temps de trêve absolument sacré. Tous les conflits, même ceux qui étaient les plus féroces étaient suspendues. Chacun s’évertuait à ne point causer de tort à son prochain. D’habitude, en temps ordinaire, la porte de la Kaaba n’était ouverte que les lundis et les Jeudis. Mais pendant le mois béni de Rajab, l’accès dans ce lieu sacré est en permanence libre.

Le Prophète Mouhammad (saw), Imam des Envoyés et digne héritier de Ibrahim, confirma le caractère sacré de ces quatre mois, comme établi ci-haut par le Coran. Le mois de Rajab, septième mois du calendrier musulman, est plein de bienfaits. Dans son ouvrage intitulé « Masâlikul Jinân  » (les Itinéraires du Paradis), Cheikh Ahmadou Bamba nous fait comprendre qu’il y a sept jours, qui tournent d’une année à l’autre, et pendant lesquels il est méritoire de jeûner. Parmi eux, figure en bonne place, le vingt septième jour du mois de Rajab. D’ailleurs, il est encore plus méritoire de jeûner durant le septième mois lunaire (Rajab). Dans un Hadîth du Prophète (saw), il est retenu ce qui suit : « Tous les hommes seront affamés le jour de la résurrection, exceptés les Prophètes et leurs fidèles, de même que ceux qui observaient le jeûne des mois de Rajab, Shabân et tout le mois de Ramadan. Ils seront eux, rassasiés, et point, ils ne connaîtront la faim ».

L’Envoyé de DIEU a dit : « Rajab est le mois de DIEU, Shabân est mon mois, alors que le mois de Ramadan est le mois de ma communauté « . A la question des Compagnons :  » Pourquoi, Envoyé de DIEU, qualifiez-vous Rajab du mois du SEIGNEUR ? « il répondit : « Dans ce mois, DIEU nous a gratifié de son Absolution. Durant ce mois, verser le sang des autres est défendu. C’est dans ce mois aussi, qu’il a pardonné à Ses envoyés, sauvé les saints des machinations de leurs ennemis. Quiconque jeûne le mois de Rajab, sera assuré de trois choses par son SEIGNEUR : L’absolution de tous les péchés précédents ; la préservation contre les pêchés le reste de sa vie ; une garantie contre la soif du jour du jugement. Quelqu’un se plaint devant le Prophète :  » Envoyé de DIEU, je n’ai pas la force de jeûner tout le mois de Rajab ». Il lui répondit :  » Jeûne au début du mois, au milieu et la fin du mois. Ainsi tu obtiendras les mérites de celui qui a jeûné tout le mois ».

PLAcE DE LA 27ème nuIT DE RAJAB DAnS L’HAGIOGRAPHIE Du PROPHETE (saw)

Définition Dieu le Tout Puissant a pourvu ce mois béni de Rajab, le septième du calendrier musulman, d’innombrables bienfaits pour Ses créatures. Sa vingt septième nuit qui coïncide avec le voyage nocturne miraculeux du Prophète (Paix et Salut sur Lui) plus connu sous le nom de « Al Isra wal Miraj est encore plus riche en profits de toutes sortes pour le genre humain ». Ce voyage nocturne du Prophète (Paix et Salut sur Lui) vers son SEIGNEUR, dont les bienfaits sont inestimables en nombre, comme en valeur, a eu lieu à la huitième année de son appel, selon Ibn Abbas. Le Contexte Comme chacun le sait, les débuts de l’Islam furent extrêmement durs, du fait des persécutions de toutes sortes dont les musulmans ont été victimes.

Des effectifs très réduits et des moyens presque inexistants exposaient la communauté musulmane sans défense aux persécutions impitoyables des qouraychites mecquois. Seydina Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) qui était contraint d’assister, sans pouvoir intervenir, au calvaire de sa communauté, s’en remit à son SEIGNEUR. A cette situation d’amertume pour le Prophète (Paix et Salut sur Lui), s’ajoutèrent d’autres faits marquants aussi difficiles à surmonter, à savoir : – Le décès de Khadidja Khadidja, la première épouse du Prophète (Paix et Salut sur Lui), était connue non seulement, comme une femme pieuse et exemplaire, mais aussi, comme un appui déterminant au Messager dans l’accomplissement de sa Mission. Ayant été l’une des premières à embrasser l’Islam, elle a toujours servi de réconfort au Prophète (Paix et Salut sur Lui), mais aussi d’appui financier au profit de l’épanouissement de l’Islam. Son immense fortune avait été mise, sans réserve au service de l’Elu (Paix et Salut sur Lui) pour le succès de sa Mission. – Le décès d’Abu Talib Ayant perdu son père et sa mère à bas âge, le Prophète (Paix et Salut sur Lui) n’avait plus sur cette terre qu’un seul proche qui assurait sa défense ; il s’agit de son oncle Abou Talib, notable respecté de la Mecque.

La nouvelle religion prônée par le Prophète (Paix et Salut sur Lui) dans cette période de vie païenne, attirait sur lui les foudres des chefs mecquois qui ne pouvaient cependant, pas attenter à sa personne, en raison de la protection dont il jouissait du fait de la personnalité et du respect que vouaient à son oncle, les populations et chefs mecquois. Le décès de cet oncle était donc une véritable catastrophe : le Prophète (Paix et Salut sur Lui) se trouvait désormais exposé à tous les dangers. L’embargo exercé sur le Prophète (saw) et sur les croyants Aux yeux des païens, les croyants ne sont que des perturbateurs de l’ordre social, qu’il fallait donc réprimer, avec la dernière rigueur. Puisqu’ils rejetaient en bloc toutes les prédications de Mouhammad (saw), les chefs de tribu mecquois ont finalement décidé de mettre en quarantaine la jeune communauté musulmane et son chef en premier lieu. A partir de ce moment, le Prophète (saw) et ses compagnons sont traités en parias. Ils sont tenus à l’écart de toutes les activités de la ville. Notamment, ils sont exclus des échanges commerciaux, des activités sociales, bref, de toutes les relations humaines. Le contexte se présente alors comme un tableau particulièrement noir.

Pour tout autre que Seydina Mouhammad (saw), la situation aurait été démoralisante, en somme source de désespoir. Dans ces circonstances, un appui moral et psychologique serait assurément, le bienvenu. Voilà pourquoi tous les chroniqueurs s’accordent unanimement à dire que c’est en guise de réconfort que DIEU LE TOUT PUISSANT appela son Prophète (saw) à Ses côtés en cette 27ème nuit de Rajab, le gratifiant ainsi de bienfaits inestimables, pour Lui et sa communauté. Sheikh Youssouf Abd Allah AlQaradawi dira qu’en cette occasion, DIEU dira au Prophète :  » si les habitants de la Terre se sont détournés de toi, alors ceux du Ciel sont venus à Toi et si ces hommes t’ont rejeté, alors DIEU t’a accueilli et les Prophètes t’ont suivi en te désignant comme leur Imam « . Cette circonstance a été l’occasion d’un entretien confidentiel, au cours duquel Le SEIGNEUR définit au Prophète (saw) les bases de Sa religion. Dieu lui a aussi montré des merveilles qui l’ont comblé d’honneurs, et ont décuplé sa dynamique résolution à poursuivre avec encore plus d’opiniâtreté les actions déjà entamées. Psychologiquement, Seydina Mouhammad (saw) est revenu à sa communauté, plus fort et moralement mieux armé pour faire face à toute injustice ultérieure.