un quart de siècle après, au moment où il est rappelé à Allah, Mouhammad (saw) laisse une société moins tribale où est plutôt effective. Celle-ci va grandir au fil des siècles suivants pour pénétrer toutes les contrées du monde. Ce succès historique, l’islam le doit principalement à la spécificité du modèle qu’il propose au monde. Car, il offre des repères essentiels qui orientent et donnent sens à la vie tout en répondant aux besoins humains, à travers des fondements solides.
Le premier fondement est d’ordre spirituel et philosophique. Oui, en islam les actes de l’individu s’adossent à la conscience imprescriptible de l’existence d’un Dieu unique, Créateur de l’univers à Qui on doit obéir et tout reviendra. Du coup, tous ces courants philosophiques qui nient cette réalité rentrent en conflit avec ceux prônés par l’islam. D’ailleurs, des siècles après, toutes les sociétés qui ignorent le postulat de l’existence du Dieu Suprême à Qui on doit obéir, paient très chers ce refus de soumission. Les guerres pour le contrôle des richesses, la chute du bloc soviétique, la crise de la famille, la déréglemen- tation climatique, les inégalités sociales de plus en plus insup- portables… l’attestent suffisamment. Ce qui confirme si bien les avertissements d’Allah dans le noble Qour’ane au verset 19 de la sourate 59 (l’exode) : « Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah, Allah leur a fait alors oublier leurs propres personnes ; ceux-là sont les pervers. »
Le deuxième fondement est d’ordre social. L’islam prône fon- damentalement une société solidaire et de partage. Car, Allah affirme au verset 26 de la sourate 17 (al Isra, le voyage noc- turne) : « Et donne au proche ce qui lui est dû, ainsi qu’au pauvre et au voyageur en détresse. » Ainsi, les jeunes doivent porter secours aux vieux, les enfants à leurs géniteurs, les riches aux plus démunis, le sédentaire au voyageur, le sachant à l’ignorant, le plus fort au plus faible, etc. aussi, autour de nos mosquées, dans nos communautés, il faut que soit effective la solidarité communautaire. En effet, si cela est effectif et bien
organisé, il va s’en suivre une paix sociale qui va engendrer la sécurité. Cette réalité a été portée au pinacle lors du califat d’Oumar Ibn Kattab (ra). Aujourd’hui, les indicateurs écono- miques attestent bien que les pays scandinaves et le Canada qui pratiquent pleinement la solidarité respirent la paix et la stabi- lité politique.
Le troisième fondement est d’ordre éthique. Oui, les fortes valeurs morales que véhicule l’islam contribuent à apaiser les rapports interpersonnels dans toute société. À savoir, la protec- tion de la vie humaine, la pudeur, la pitié, l’honnêteté, l’endu- rance, etc. On voit bien les dégâts qu’ont causés les lois libertaires dans le monde depuis mai 1968.
Le quatrième pilier est d’ordre culturel. Il est marqué par la diffusion gratuite du savoir. Les activités créatives sont desti- nées à anoblir l’âme et non la dissoudre dans les immondices d’une dynamique de consommation artistique mondaine et sans repère. Par exemple, la musique tout en permettant la récréation et l’éveil des esprits, ne doit nullement déshumaniser.
Le cinquième pilier est d’ordre économique. Dans ce do- maine, l’islam prône à la base, une économie sans spéculation avec un système bancaire de partage des risques et une taxation annuelle sur tous les biens meubles et immeubles en vue de fi- nancer la solidarité nationale. Les différents crashs boursiers qui ont bouleversé l’économie mondiale, les révoltes des po- pulations contre les politiques économiques nationales illus- trent assez bien les limites des modèles économiques régnants. En somme, avec l’impasse globale induite par les modèles ré- gnants, on peut affirmer que le modèle islamique est sans conteste la solution à un monde à vau-l’eau. Qu’Allah nous ac- corde la pleine compréhension. Amine
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