Stanislav Petrov : l’homme qui a sauvé l’humanité d’une guerre nucléaire et de la fin du monde il y a 35 ans

En gardant son sang-froid face à une alerte d’attaque nucléaire américaine, ce soldat soviétique a évité au monde de basculer dans un désastre nucléaire apocalyptique.

Le 26 septembre 1983, le destin de l’humanité a failli basculer à jamais. Par sa décision, Stanislav Petrov a sauvé le monde. Ce lieutenant-colonel dans les forces aériennes russes se trouvait en service à Serpukhov-15, un bunker secret situé à l’extérieur de Moscou, le 26 septembre 1983, en pleine Guerre froide.

A l’époque, l’administration Reagan avait annoncé l’initiative de défense stratégique (surnommé “Star Wars” permettant d’abattre des missiles ballistiques avant qu’ils n’atteignent les Etats-Unis).

L’Amérique déployait également des missiles nucléaires Persing II en Allemagne occidentale, et en Grande-Bretagne, capables de frapper l’Union Soviétique.

Stanislav Petrov devait surveiller un moniteur de contrôle censé donner l’alerte en cas d’attaque nucléaire américaine.

Seul dans le complexe, il a eu la désagréable surprise d’entendre l’alarme retentir. Les Etats-Unis sont passés à l’attaque ! Cinq missiles américains se dirigent vers l’URSS. Le militaire s’est néanmoins fié à son instinct. Il a en effet douté de la véracité de cette information.

Il s’est notamment interrogé sur la faible quantité de missiles lancés (cinq) pour une attaque nucléaire. Persuadé que l’attaque détectée par le radar est une fausse alerte, Stanislav Petrov est donc confronté à un horrible dilemme.

S’il contacte ses supérieurs, l’URSS va riposter. Le monde aurait alors été plongé dans une guerre nucléaire. En décidant de ne rien faire, il s’exposait à une grave erreur de jugement mettant en danger son pays tout entier.

L’histoire et le destin ont donné raison au soldat soviétique. Les Etats-Unis n’avaient pas lancé d’attaque nucléaire contre l’URSS. Il s’agissait d’une fausse alerte. Le système a confondu le reflet du soleil et les nuages pour un missile.

L’humanité doit donc son salut à l’action, au courage et au sang-froid de Stanislav Petrov. Ce soldat a empêché une guerre nucléaire. Les Soviétiques disposaient de 35 804 têtes nucléaires en 1983. Les Américains en avaient 23 305.

Un rapport publié en 1979 par le Bureau of Technology Assessment du Congrès américain estimait qu’une attaque soviétique à grande échelle contre les États-Unis tuerait 35 à 77% de la population américaine (entre 82 et 180 millions de personnes) et 40% de la population soviétique (entre 54 et 108 millions de personnes). Le bilan combiné des décès (entre 136 millions et 288 millions) aurait surpassé le bilan des guerres, génocides ou autres catastrophes violentes de l’histoire humaine…

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