Un mois après sa longue confrontation avec la deuxième plaignante, désormais connue sous le pseudo « Christelle », au cours de laquelle il avait campé sur ses positions, niant catégoriquement toute relation sexuelle avec elle, et a fortiori l’avoir violée le 9 octobre 2009 à Lyon, Tariq Ramadan comparaît ce jour, lundi 22 octobre, devant les magistrats chargés d’instruire l’affaire, à sa demande.
Selon l’AFP, l’islamologue suisse, qui est incarcéré à Fresnes depuis bientôt 9 mois, pourrait revenir sur ses déclarations et présenter une tout autre version des faits, à la lumière des SMS accablants échangés avec la deuxième victime présumée, dont la teneur a été rendue publique le 24 septembre dernier.
Sitôt leur décryptage connu, la volte-face de son avocat, Me Emmanuel Marsigny, fut à cet égard très éloquente. A l’instar de son confrère, Me Eric Morain, l’avocat de « Christelle », qui se félicitait d’un « tournant majeur » dans cette affaire sordide, en soulignant que le « système Ramadan » avait été « mis au jour », Me Marsigny saluait, lui aussi, un « tournant majeur », avec un sens extraordinaire de l’à-propos.
A ce petit détail près qu’il remettait allègrement en cause la version des faits initiale livrée par son client, pour se réjouir de cette « preuve d’une relation annoncée et consentie »… Il avait alors demandé qu’une autre audition puisse avoir lieu dans les meilleurs délais, afin que Tariq Ramadan, qui a « déjà reconnu en juin des relations dominatrices avec plusieurs maîtresses », puisse s’expliquer sur ces nouvelles révélations.