Jeudi soir, l’islamologue Tariq Ramadan a été mis en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Paris.
Cette libération est soumise à plusieurs conditions, dont le versement préalable d’une caution de 300.000 euros, la remise de son passeport aux autorités compétentes et évidemment l’interdiction de quitter le territoire national. Outre l’obligation de ne pas entrer en contact avec les plaignantes et certains témoins, il devra pointer une fois par semaine au commissariat.
Il a été incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février de cette année pour deux viols présumés pour lesquels il a toujours clamé son innocence.
A l’annonce de sa libération, l’homme d’origine égyptienne a déclaré :
« J’irais fuir où ? Alors que tout va vers mon innocence. (…) Je vais rester en France et défendre mon honneur mon innocence »
Malgré les témoignages contradictoires des deux plaignantes, les trois demandes de mise en liberté ont toujours été rejetées par les différents magistrats invoquant un risque de pressions sur les présumées victimes. Cette dernière demande de mise en liberté avait été déposée fin octobre.
« La remise en liberté de Tariq Ramadan est logique au regard des derniers développements du dossier qui démontrent que les accusations de viols s’effondrent », a déclaré son avocat, Emmanuel Marsigny.
Une pétition ayant recueilli plus de 100.000 signatures, avait été lancée en février 2018 exigeant « sa libération immédiate ».
Selon les auteurs de cette requête, Tariq Ramadan serait victime des « forces anti-musulmanes », représentées par des médias puissants, des institutions politiques.