Alors que les gens cĂ©lĂšbrent la JournĂ©e mondiale de la philosophie, voici quelques grands philosophes africains dont les Ćuvres ont enrichi la pensĂ©e humaine.
1- Souleymane Diagne
Le domaine de recherche de ce philosophe sĂ©nĂ©galais comprend l’histoire de la logique, la philosophie islamique, la philosophie africaine, l’histoire de la philosophie et de la littĂ©rature. AprĂšs avoir suivi une formation universitaire en France, Diagne a Ă©crit de nombreux ouvrages tels que La fidĂ©litĂ© et le mouvement dans la pensĂ©e de Muhammad Iqbal (2001) et LĂ©opold SĂ©dar Senghor, LâArt africain comme philosophie (2007). Le professeur Ă©tait autrefois conseiller pour l’Ă©ducation et la culture au SĂ©nĂ©gal de 1993 Ă 1999 et a siĂ©gĂ© Ă de nombreux conseils liĂ©s aux mathĂ©matiques et aux sciences sociales.
Il est co-directeur dâĂthiopiques, revue sĂ©nĂ©galaise de littĂ©rature et de philosophie, et membre du comitĂ© de rĂ©daction de la Revue dâhistoire des mathĂ©matiques publiĂ©e par la SociĂ©tĂ© mathĂ©matique de France, PrĂ©sence Africaine, etc.
AprĂšs avoir enseignĂ© pendant 20 ans au dĂ©partement des sciences humaines de lâUniversitĂ© Cheikh Anta Diop de Dakar, il sâintĂ©resse Ă lâhistoire de la philosophie moderne, de la philosophie et du soufisme dans le monde islamique, Ă la philosophie africaine, Ă la littĂ©rature et Ă la philosophie française du XXe siĂšcle.
2-Â Emmanuel Chukwudi Eze
Le philosophe nigĂ©rian Ă©tait un spĂ©cialiste de la philosophie post coloniale, concentrant une grande partie de ses travaux sur la pensĂ©e post coloniale en Afrique et en AmĂ©rique. Soulignant l’importance de la diffĂ©rence et de la complexitĂ© dans la pratique de la raison, il a Ă©crit et Ă©ditĂ© plusieurs histoires post coloniales influentes de la philosophie en Afrique, en Europe et dans en AmĂ©rique. Avant son dĂ©cĂšs en dĂ©cembre 2007, il Ă©tait professeur associĂ© de philosophie Ă l’universitĂ© DePaul, oĂč il a Ă©galement dirigĂ© la revue Philosophia Africana.
Né en 1963 et étudiant au Nigéria et en République démocratique du Congo, sa thÚse de doctorat à la Fordham University portait sur « La rationalité et les débats sur la philosophie africaine ».
Il a ensuite enseignĂ© Ă l’UniversitĂ© Bucknell et au Mount Holyoke College. De 1996 Ă 1997, il a Ă©tĂ© chercheur invitĂ© postdoctoral Ă l’UniversitĂ© de Cambridge, oĂč il a conçu le M. Phil programme en Ă©tudes africaines.
3- Kwame Gyekye
Le philosophe ghanĂ©en est professeur de philosophie Ă l’UniversitĂ© du Ghana et professeur invitĂ© de philosophie et d’Ă©tudes afro-amĂ©ricaines Ă l’UniversitĂ© Temple. Il a apportĂ© une contribution essentielle au dĂ©bat sur les conceptions africaines de la « personne », de la personnalitĂ© et du communautarisme, et explore principalement la façon dont le peuple Akan du Ghana conçoit une personne. Il utilise cette exploration pour affirmer qu’il existe une philosophie africaine et que cette philosophie peut ĂȘtre en partie intĂ©grĂ©e aux traditions des cultures des peuples africains.
M. Gyekye a Ă©tĂ© membre du Centre international de recherche Woodrow Wilson de la Smithsonian Institution et membre Ă vie de lâAcadĂ©mie des arts et des sciences du Ghana. Il a plusieurs Ćuvres Ă son actif, notamment Le concept Akan d’une personne (1978), La vie non examinĂ©e: la philosophie et l’expĂ©rience africaine (1988) et Tradition et modernitĂ©: RĂ©flexions philosophiques sur l’expĂ©rience africaine (1997), qui propose une interprĂ©tation et analyse critique de l’expĂ©rience culturelle africaine des temps modernes.
4- Sophie Oluwole
Elle est professeur Ă©mĂ©rite de philosophie africaine et une experte de premier plan en histoire et Ă©tudes culturelles africaines. NĂ© Ă Igbara-oke, Ătat d’Ondo, en 1936, Oluwole est la premiĂšre femme titulaire d’un doctorat en philosophie au NigĂ©ria. Ses enseignements et ses ouvrages sont gĂ©nĂ©ralement attribuĂ©s Ă l’Ă©cole de pensĂ©e philosophique Yoruba, qui croit que les Yoruba au Nigeria) la tradition est plus philosophique que celle des Blancs.
« Je leur ai prouvĂ© que les Africains sont plus raisonnables, plus scientifiques et mĂȘme enregistrĂ©s. La philosophie yoruba est meilleure que la philosophie occidentale. Yoruba Science est meilleur que le leur », a-t-elle dĂ©clarĂ© dans une interview rĂ©cente. Maintenant un professeur qualifiĂ©, cette femme de 82 ans a enseignĂ© la philosophie africaine Ă UNILAG pendant six ans entre 2002 et 2008.
 5- V.Y Mudimbe
Le philosophe, professeur et auteur de romans, de poĂšmes, ainsi que de livres et d’articles sur la culture et l’histoire intellectuelle africaines, a eu un impact considĂ©rable sur des disciplines telles que la sociologie, la philosophie, l’anthropologie, l’histoire, la linguistique et la littĂ©rature. ĂgĂ© de 77 ans, il a enseignĂ© au Haverford College et Ă l’UniversitĂ© de Stanford et est maintenant professeur Ă©mĂ©rite au programme de littĂ©rature de l’UniversitĂ© de Duke et se concentre davantage sur la phĂ©nomĂ©nologie, le structuralisme, les rĂ©cits mythiques, ainsi que sur la pratique et l’utilisation du langage. Il a Ă©galement enseignĂ© des cours sur ces sujets et sur la gĂ©ographie culturelle de la GrĂšce antique. Son livre, qui fait tant parler de lui, The Invention of Africa (1988), qui revĂȘt une importance cruciale dans le domaine des Ă©tudes africaines, aborde plusieurs discours savants disponibles (africains et non africains) concernant la signification de l’Afrique. et ĂȘtre africain.
6- Wole Soyinka
Ce brillant Ă©crivain et militant politique nigĂ©rian a Ă©tĂ© le premier Africain Ă remporter le prix Nobel de littĂ©rature. Avec plus de 50 Ćuvres, il Ă©crit des romans, des poĂšmes, des mĂ©moires et des essais qui reflĂštent ses traditions culturelles et utilisent un langage riche. Le militant politique qui critique beaucoup les Ă©vĂ©nements qui se dĂ©roulent au sein de la politique nigĂ©riane et de lâAfrique en gĂ©nĂ©ral possĂšde des Ă©crits et des drames qui reflĂštent vĂ©ritablement les Ă©vĂ©nements de la vie culturelle et politique des Africains. Ses piĂšces philosophiques incluent The Strong Breed (interprĂ©tĂ© en 1966, publiĂ© en 1963), The Road (1965) et Death and the Kingâs Horseman (interprĂ©tĂ© en 1976, publiĂ© en 1975).
7- Chinua Achebe
Le romancier, poĂšte, professeur et philosophe nigĂ©rian a racontĂ© des histoires distinctement africaines du point de vue des caractĂšres africains, Ă©voquant une littĂ©rature indĂ©pendante de l’Europe. Il l’a fait avec des dizaines de livres et de romans, d’essais et de poĂšmes, ce qui lui a valu le surnom de «pĂšre de la littĂ©rature africaine moderne». Dans son roman populaire, Things Fall Apart, il aborde certaines questions philosophiques, notamment «la lutte entre changement social et tradition, diffĂ©rentes interprĂ©tations de la masculinitĂ©, l’hĂ©ritage du colonialisme en Afrique et les difficultĂ©s liĂ©es Ă la comprĂ©hension et Ă la reprĂ©sentation culturelles » au cours de ses Ă©tudes universitaires, il a Ă©crit des essais et des lettres sur la philosophie et la libertĂ© dans le monde universitaire, dont certains ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans un magazine du campus, The Bug.Â
8- Kwasi Wiredu
La discussion la plus importante de ce philosophe ghanĂ©en, qui a Ă©tĂ© vice-prĂ©sident du Conseil interafricain pour la philosophie, tourne autour du concept Akan de la personne. Son autre soucis lorsqu’il dĂ©finit la philosophie africaine est de maintenir la philosophie africaine colonisĂ©e dans une catĂ©gorie distincte de l’Afrique prĂ©-colonisĂ©e. Faisant valoir que la philosophie africaine ne doit pas ĂȘtre comparĂ©e Ă la philosophie occidentale, son Ă©tude des rĂ©cits coloniaux encore influents de la pensĂ©e africaine lâa amenĂ© Ă poser des questions critiques sur la philosophie et la culture et, en particulier, sur les conditions philosophiques du dialogue interculturel. AgĂ© de 87 ans, il a Ă©tĂ© professeur de philosophie au dĂ©partement de philosophie de l’universitĂ© de Floride du Sud, Ă Tampa. Certaines de ses Ćuvres principales incluent Philosophie et culture africaine (1980 – ce qui lui a valu le Ghana National Book Award de 1982), Universels culturels et particularitĂ©s: une perspective africaine (Bloomington: Indiana University Press, 1996) et Person and Community: Ătudes philosophiques ghanĂ©ennes [edd] Wiredu & Kwame Gyekye (1992).
 9-Henry Odera Oruka
Le philosophe kenyan est surtout connu pour « Sage Philosophy », un projet lancĂ© dans les annĂ©es 1970 dans le cadre des efforts visant Ă prĂ©server la connaissance des penseurs autochtones des communautĂ©s africaines traditionnelles. Ayant fait ses Ă©tudes au Kenya, en SuĂšde et aux Ătats-Unis, Oruka distingue quatre tendances de la philosophie africaine: l’ethnophilosophie, la sagacitĂ© philosophique, la philosophie idĂ©ologique nationaliste et la philosophie professionnelle. Oruka, dĂ©cĂ©dĂ© en 1995, a occupĂ© plusieurs postes distinguĂ©s, notamment celui de prĂ©sident fondateur de l’Association philosophique du Kenya (PAK); le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Association des Ă©tudes sur l’avenir du continent africain (AFSA); le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Association philosophique afro-asiatique (AAPA); et le vice-prĂ©sident du Conseil interafricain de philosophie (IACP). Parmi ses principales Ćuvres figurent Ochieng’-Odhiambo, F: Philosophie africaine: une introduction, Presses de l’Institut de philosophie de Consolata (1997), Odera Oruka, Henry: Ethique, Presses de l’UniversitĂ© de Nairobi (1990) , Odera Oruka, Henry: Philosophie, humanitĂ© et Ă©cologie, Presse du Centre africain pour les Ă©tudes en technologie (ACTS), (1994), ISBN 9966-41-086-4 et Odera, Henry: La philosophie de la libertĂ©, Manuels standard Graphiques et publication (1996) ISBN9966-839-01-1
Article original en anglais sur face2faceafrica.com
Traduit par J.K