A 25 ans, l’Emiratie Meera Al-Muhairi n’est pas seulement l’incarnation de la félicité aux yeux de l’Autorité fédérale de réglementation nucléaire (FANR) qui l’a nommée, en 2016, après l’avoir recrutée, « ambassadrice du bonheur », chargée de le promouvoir autour d’elle avec le consentement des autorités locales qui en ont fait leur maître-mot. Elle est bien plus que cela…
Première inspectrice des Emirats arabes unis en matière de sûreté nucléaire, cette passionnée de mathématiques et de physique, née à Ras Al-Khaimah, qui a brillamment décroché son diplôme en génie mécanique et nucléaire à l’université de Khalifa, avant d’entrer par la grande porte au sein de la très renommée FANR, est une source d’inspiration intarissable pour la gent féminine des pays de l’or noir.
Admirée par ses concitoyennes pour ses extraordinaires facultés intellectuelles et, plus encore, pour avoir pulvérisé le plafond de verre de la science dans une société éminemment patriarcale, Meera Al-Muhairi est devenue la figure de proue de l’émancipation des femmes, mais aussi du génie scientifique au féminin. Sa trajectoire exemplaire démontre de manière éclatante que la femme émiratie, dotée de réelles compétences et armée d’une volonté inébranlable, a toute sa place dans un secteur aussi pointu que l’est le nucléaire qui, en outre, s’avère être un bastion masculin par excellence.
Travailleuse acharnée, cette stakhanoviste de la recherche sur les réacteurs nucléaires et leurs combustibles a vu ses efforts récompensés par l’attribution de plusieurs hautes distinctions, dont le prestigieux prix Shaikh Hamdan Bin Rashid qui a couronné sa persévérance, son investissement et ses remarquables travaux scientifiques.
« Mon pays m’a constamment encouragée à devenir la personne que je suis aujourd’hui, alors pourquoi devrais-je hésiter à travailler dur pour lui en retour ? », se plaît-elle à répéter quand on l’interroge sur l’énergie déployée et son implication pleine et entière pour contribuer à l’essor de la filière scientifique dans les richissimes et luxuriants Emirats du golfe Persique.
« Je peux dire avec fierté que je suis là pour faire tomber les barrières. Pour inciter d’autres jeunes filles et femmes à s’accrocher sans craintes à leurs rêves, à continuer d’apprendre et d’aller de l’avant jusqu’à ce qu’elles parviennent à les réaliser », clame cette femme d’exception, derrière laquelle bat le cœur d’une ambassadrice du bonheur qui se fait une très haute idée de sa mission : elle s’emploie activement à faire le bonheur de ses coreligionnaires !
« Nous devons encourager plus de filles à s’intéresser aux carrières scientifiques, d’ingénieurs ou d’astronautes, et cela doit commencer à la maison ou à l’école », exhorte Meera Al-Muhairi dont les neurones n’ont pas fini de phosphorer… En effet, saluée pour son intelligence et son engagement en faveur de l’autonomisation des femmes, une nouvelle tâche de la plus haute importance vient de lui être assignée : plancher sur l’élaboration de stratégies et de politiques en faveur de la jeunesse, en sa qualité d’éminence grise du gouvernement émirati.