Une zone économique spéciale entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali

Les chefs de gouvernement malien, burkinabé et ivoirien ont lancé lundi à Sikasso (380 km au sud de Bamako) un projet de Zone économique spéciale (ZES) entre les régions de Sikasso au Mali, Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et Korhogo en Côte d’Ivoire. L’objectif est de valoriser les opportunités de développement et d’industrialisation des trois pays dans la perspective d’une d’union économique et monétaire.

Le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, trois pays ouest-africains et frontaliers, ont procédé, ce lundi 14 mai, au lancement d’une zone économique spéciale (ZES) afin d’élever le niveau de vie de leurs populations, selon un communiqué du Centre d’information gouvernementale du Mali.

Cette zone économique spéciale est conçue pour être un projet intégrateur qui va accélérer le développement socioéconomique des trois pays -surtout au niveau des régions transfrontalières que sont Sikasso au Mali, Bobo Dioulasso au Burkina et Korhogo en Côte d’Ivoire – en dotant cet espace d’infrastructures adéquates. Le cadre juridique y sera plus avantageux pour les entreprises par rapport au reste du pays. Les domaines privilégiés par le projet sont ceux de l’agro-business, de l’agro-industrie et de la logistique, entre autres.

Donner un nouveau souffle à la dynamique d’intégration

 L’initiative constitue une nouvelle dynamique de la coopération et de l’intégration sous-régionale. «Le lancement de la Zone économique spéciale va encourager la création et le renforcement de projets industriels publics et privés», a déclaré à la presse Boubou Cissé, ministre malien de l’Economie et des finances. «Il est urgent de transformer nos espaces frontaliers pour en faire des moteurs de croissance», a pour sa part affirmé Paul Kaba Thiéba, chef du gouvernement du Burkina Faso, à la cérémonie de lancement du projet.

Selon le chef du gouvernement malien, Soumeylou Boubèye Maïga, le lancement de cette ZES émane de la volonté commune des trois pays de donner un «nouveau souffle à la dynamique d’intégration». L’espace économique nouvellement créé devrait se positionner en «un véritable accélérateur de la croissance économique, permettant ainsi de réduire considérablement la pauvreté et d’asseoir les bases de l’émergence économique de nos pays». La future zone économique offrira aussi aux secteurs privés respectifs, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP), l’occasion de créer les conditions propices au développement des affaires, d’implanter des unités de production dans la zone et de les développer.

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