endant la grossesse, le paludisme fait de gros dégâts chez les mères et les futurs enfants, dont 200 000 en décèdent tous les ans. Un nouveau vaccin s’attaquant à ce paludisme gestationnel vient de donner de premiers résultats prometteurs.
Dans les régions du monde où le paludisme est endémique, les individus acquièrent une immunité contre la maladie tout au long de l’enfance. Lorsqu’ils atteignent l’âge adulte, ils sont donc généralement protégés contre les conséquences les plus graves du paludisme.
Particulièrement vulnérables, les femmes enceintes et leurs futurs bébés
Les femmes enceintes font néanmoins figure d’exception, car les globules rouges infectés par le parasite ‘Plasmodium falciparum’ à l’origine du paludisme s’accumulent au niveau du placenta, favorisant l’anémie et l’hypertension maternelle.
La pathologie est notamment associée à un faible poids de naissance pour le bébé et à un sur-risque de mortalité néonatale.
Le paludisme kesako ?
Le paludisme ou la malaria, appelé également « fièvre des marais », est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles.
Le paludisme pendant la grossesse représente un problème de santé publique majeur dans les régions où la maladie est endémique.
Une maladie particulièrement meurtrière, qui fait l’objet de nombreux projets de recherche.
11 millions de femmes enceintes concernées
Le paludisme fait des ravages surtout sur les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Les chiffres sont alarmants : elles étaient 11 millions dans le monde à être infectées par le paludisme en 2018, donnant naissance à 900 000 bébés de faible poids. On estime que 10 000 mères décèdent ainsi tous les ans, de même que 200 000 enfants.
Un vaccin mis au point par l’Inserm pourrait changer la donne
Le vaccin a été évalué chez 68 femmes non enceintes âgées de 18 à 35 ans à Paris au centre d’investigation clinique Cochin Pasteur, puis au Burkina Faso au Centre national de recherche et de formation sur le paludisme à Ouagadougou.
Vingt années de recherche
Des résultats préliminaires qui suscitent beaucoup d’espoir. « Chez 100 % des femmes testées, notre vaccin produit des anticorps efficaces après seulement deux injections. », se félicite Benoît Gamain, qui travaille depuis vingt ans sur la piste d’un vaccin contre le paludisme destiné aux femmes enceintes et à leurs bébés.
De nouveaux essais cliniques à venir
Des anticorps qui augmentent après chaque vaccination et persistent plusieurs mois, ont constaté les chercheurs, qui lanceront de nouveaux essais cliniques pour étudier la réponse immunitaire à plus long terme, jusqu’à la première grossesse.
« Et il y a un remède pour chaque maladie, certains le connaissent et d’autres ne le connaissent pas … »