Le président américain se bat depuis son élection pour faire construire un mur à la frontière avec le Mexique alors que le drame des séparations des familles de migrants divise les Américains. Mercredi 26 décembre, les autorités ont annoncé un renforcement des mesures sanitaires, notamment pour mieux protéger les enfants, une décision qui fait suite à la mort de deux migrants de 7 et 8 ans.
Selon les autorités américaines, 60 % des migrants actuels traversant clandestinement la frontière le font en famille, et donc avec des enfants, parfois très jeunes. Or le système existant n’a pas été initialement créé pour ce genre de population, et l’accueil est donc inadapté. Mais il est aussi insuffisant : en novembre par exemple, il y a eu près de quatre fois plus de gens arrivant en famille que l’année précédente sur la même période.
Le point de rupture pourrait donc avoir été atteint. Le jour de Noël, 180 personnes, pour moitié des enfants et leurs parents, ont ainsi été relâchés par la police aux frontières dans la ville d’El Paso, au Texas. Amenés en car à une station de bus, ils ont été laissés là.
Rapidement, ils ont été pris en charge par des associations, installés dans un restaurant voisin pour les nourrir d’abord, puis leur trouver un hébergement d’urgence. La situation a toutefois été moins chaotique que celle du week-end précédent, quand un total de 400 clandestins avaient de même été libérés, mais sans que personne ne soit prévenu.
Jusqu’à présent, la CPB, la police aux frontières n’a pas donné d’explication précise à ces initiatives, indiquant seulement que les détentions de famille ne pouvaient avoir qu’une durée limitée, et accusant le Congrès « de décennies d’inaction ».
RFI