Le water-polo a été le premier sport collectif a remporter un titre olympique. C’était aux Jeux de Paris en 1924. Dans un bassin de 20 sur 30 mètres, deux équipes de sept joueurs s’affrontent durant quatre périodes de huit minutes.
Ce sport est souvent comparé au handball. Une équipe est composée d’un gardien de but, d’un arrière central, de deux joueurs formant la ligne extérieure, de deux ailiers et d’une pointe. Chacun à un rôle bien précis. L’arrière central doit contrôler la pointe et est régulièrement exclu. La ligne extérieure se coordonne avec l’arrière pour défendre conjointement.
Les ailiers alternent, comme en handball, entre l’attaque et la défense, tandis que la pointe tente de faire reculer l’arrière pour permettre aux joueurs de la ligne extérieure de trouver des positions de tir. Une attaque ne doit pas excéder trente secondes. Deux temps morts sont disponibles par quart temps. Un joueur est exclu définitivement après sa troisième faute. Une exclusion temporaire dure vingt secondes.
Les championnats d’Europe se déroulent les années paires alors que les championnats du monde ont lieu les années impaires.
ALEXANDRE CAMARASA : « AU SERVICE D’UN COLLECTIF »
Figure emblématique de l’équipe de France de water-polo, le Marseillais Alexandre Camarasa est un authentique passionné doublé d’un pédagogue avisé ! Rencontre avec l’un des hommes forts du sélectionneur Florian Bruzzo, une pointe rugueuse et déterminée qui ne recule devant aucun combat et surtout pas à l’heure de défendre sa discipline de cœur !
Alexandre, à quel âge as-tu débuté le water-polo ?
J’ai commencé à l’âge de 11 ans au Cercle des Nageurs de Marseille. Dès l’âge de 6 ans, j’étais à l’école de natation et régulièrement, pour nous récompenser, l’entraîneur nous laissait improviser une partie de water-polo à la fin des séances. Je me rappelle que je me sentais déjà dans mon élément. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de m’entraîner plus sérieusement.
Qu’est-ce qui t’as attiré dans ce sport ?
En premier lieu, le côté ludique. Le water-polo, c’est d’abord et avant tout un jeu entre amis. J’aime énormément les sports collectifs et je prends toujours beaucoup de plaisir en jouant, en marquant et en participant à de belles actions. C’est, en outre, un sport très complet qui associé de multiple facettes : les règles du handball, le combat dans l’eau qui peut s’apparenter à de la lutte à certains égards, ainsi qu’un esprit d’équipe hors du commun ! Une équipe vit ensemble, elle gagne et perd comme un seul homme. Rien ne me procure autant de sensations !
As-tu tout de suite exprimé le souhait de faire du haut niveau ?
Le CNM, c’est une vraie famille et ça a toujours été un très grand club de water-polo. Quand j’étais plus jeune, je suivais les grands matches des tribunes, ça me faisait rêver ! Je me rappelle des confrontations contre Nice, c’était incroyable. Je me disais que plus tard je serais dans le bassin en train de livrer bataille et j’ai réussi !
Selon toi, qu’est-ce que le water-polo apporte physiquement et mentalement ?
Le water-polo est un des sports les plus complets que je connaisse. Physiquement, on ne peut pas se permettre d’être défaillant. Ce sport muscle l’ensemble du corps. Qu’il soit en possession du ballon ou non, un joueur est sans cesse en mouvement ! Sur le plan mental, comme dans toutes les disciplines, tous les joueurs doivent élever leur engagement pour se mettre au service d’un collectif. C’est une discipline qui impose d’être uni et solidaire.
Faut-il être bon nageur pour pratiquer le water-polo ?
La natation est la base de notre sport ! Nous travaillons à chaque entraînement notre agilité et notre vitesse dans l’eau. C’est un des éléments incontournables de la réussite d’un match. Enchaîner les longueurs, ce n’est évidemment pas ce qu’on préfère, mais nous n’avons pas le choix. Et cela démontre encore une fois à quel point ce sport est complet !