Alors que le gouvernement britannique de Boris Johnson doit présenter d’ici jeudi 3 octobre ses propositions pour organiser le Brexit, la perspective d’un no-deal inquiète le milieu des affaires britanniques.
Ce n’est pas une surprise. Le monde de l’entreprise n’aime guère l’incertitude. Depuis le référendum de 2016, le secteur financier a perdu 5 000 emplois. Mais pour la City qui a encore alerté le gouvernement ce mardi 1er octobre, une sortie sans accord de l’Union européenne pourrait coûter beaucoup plus cher.
Chute de la confiance de 56 %
L’organisation patronale CBI pointe la chute de la confiance au sein du secteur financier, considéré comme « le joyau de la couronne ». Le niveau de confiance a chuté de 56 % en septembre par rapport à 2018. Du jamais vu depuis la crise financière de 2008. Quasiment tous les services sont concernés. Mais les banques et les sociétés foncières le sont particulièrement. Plusieurs d’entre elles, les plus importantes ont transféré une partie de leurs activités sur le continent.
Mais quid de tout un tas de points réglementaires non encore tranchés et qui pourraient s’avérer un casse-tête au lendemain du 31 octobre ? Comme le transfert des données entre le Royaume-Uni et l’Union européenne par exemple. Avant même la date fatidique, le secteur financier a investi plus d’un milliard de livres en délocalisations, conseils juridiques et autres provisions.
Les constructeurs français inquiets
En attendant les nouvelles propositions à l’Union européenne annoncées par Boris Johnson, les constructeurs français de l’automobile s’inquiètent et mettent en garde contre un Brexit sans accord.
Le Brexit est évidemment une opération qui nous parait n’avoir que des inconvénients à la fois en termes de logistique, de production…
RFI