L’Arabie Saoudite a invité les différents pays concernés par le pèlerinage à la Mecque à surseoir à l’organisation du Hadj. Cet appel du royaume wahhabite est motivé par la propagation du coronavirus.
Déjà après la suspension de la Oumra par les autorités saoudiennes, Le Quotidien s’interrogeait dans son édition n° 5107, en date du 29 février 2020, au sujet du Hadj, en ces termes : «Quid du prochain pèlerinage à la Mecque qui doit se dérouler entre fin juillet et début août 2020 ?» La propagation du Covid-19 pousse les autorités à prendre les précautions et à jouer la carte de la prudence à propos de l’organisation d’événements importants ayant même une dimension internationale. C’est ainsi que Le Quotidien a appris de bonne source que le royaume d’Arabie Saoudite, qui veille sur les Lieux saints de l’islam, s’est approchée des différents Etats et autres pays concernés par le pèlerinage à la Mecque. Ryad a, en effet, d’après nos interlocuteurs, «demandé aux différents pays qui sont concernés par le Hadj de surseoir à l’organisation du pèlerinage aux Lieux saints de l’islam». Il nous revient aussi que les autorités du royaume saoudien sont «en train de communiquer (en ce sens) avec les différents pays qui ont l’habitude de convoyer des pèlerins à la Mecque et à Médine». Il n’est pas à exclure une suspenssion du Hadj.
Deux semaines après la suspension de la Oumra
Le niveau de propagation de l’épidémie à coronavirus inquiète de plus en plus à travers le monde et nécessite pour lui faire face des attitudes et les mesures qui s’imposent. Et toujours dans le sillage de prévenir cette épidémie, les autorités du royaume wahhabite ont décidé «d’interdire les mouvements de populations entre Médine et les villes de l’intérieur du pays».
Il y a presque deux semaines, Le Quotidien, dans son édition n° 5107, faisait état de la décision du gouvernement saoudien de procéder – une mesure inédite – à la suspension du petit pèlerinage à la Mecque, communément appelé Oumra. Un évènement religieux qui attire chaque année des millions de pèlerins a soulevé des incertitudes autour du grand pèlerinage. Et les autorités de Ryad avaient mis en avant la santé des très nombreux fidèles pour justifier cette décision. Aux yeux des autorités saoudiennes, un seul pèlerin affecté pourrait contaminer tous les musulmans innocents qui sont sur les lieux, du fait du rythme de propagation incommensurable du virus. C’est pourquoi le royaume d’Arabie Saoudite a décidé de ne ménager aucun effort pour préserver la vie de tout le monde, avait indiqué à Dakar le vendredi 28 février 2020 Fahd Al-Dosari, ambassadeur du Serviteur des deux Saintes mosquées au Sénégal.
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