FPI: La décision de Gbagbo qualifié de « violent échec »

 

Assalé Tiémoko, journaliste et député élu de Tiassalé, a évoqué la décision de Laurent Gbagbo, l’ancien chef de l’ Etat ivoirien, d’abandonner le Front populaire ivoirien (FPI), son instrument de combat politique, aux mains de son adversaire Pascal Affi N’guessan.

Assalé Tiémoko: « Le président Gbagbo vient de perdre sa première bataille politique post crise électorale de 2010-2011 »

À l’instar de plusieurs autres observateurs de la vie politique ivoirienne, le député Assalé Tiémoko a également réagi à la décision de Laurent Gbgagbo de ne pas engager le combat juridique avec son ancien Premier ministre dans la bataille pour le contrôle du Front populaire ivoirien.  » En proposant l’abandon du FPI, parti qu’il a fondé avec d’autres camarades, aux mains d’Affi Nguessan, histoire de ne pas être obligé de parler et de se réconcilier avec ce dernier, le président Gbagbo vient de perdre sa première bataille politique post crise électorale de 2010-2011. Il a vaincu la CPI, il s’effondre devant son propre camarade et abandonne au passage, en rase campagne la camarade Simone qui se retrouve également sans appareil politique « , s’offusque l’homme de média.

Face aux instances du Front populaire ivoirien, réunies, lundi, en comité central extraordinaire au Palais de la Culture, Laurent Gbagbo, rentré d’exil le 17 juin dernier, a proposé à son auditoire la création d’un « nouveau parti politique » en remplacement du FPI dirigé par Pascal Affi N’guessan, son ancien Premier ministre. « Je propose au comité central, la solution suivante :  » Laissons Affi avec l’enveloppe qu’il détient et nous, nous allons prendre la décision dès aujourd’hui de créer notre propre parti avec le même contenu. Nous allons baptiser le FPI autrement », a-t-il proposé à ses militants, avant de demander la convocation dans les prochains jours, d’un congrès constitutif.

« Sous quelque forme que ses partisans voudraient présenter sa décision de ce jour, il s’agit là ni plus ni moins que d’un violent échec. Du coup, le discours sur la réconciliation dont on disait qu’il était le chaînon manquant, se retrouve décrédibilisé », juge Assalé Tiémoko.  » Décidément, la politique en Côte d’Ivoire reste encore une affaire d’égo qui nous conduira, si on ne se réveille pas maintenant, à l’affrontement final et au solde de tous comptes, en 2025″, a-t-il alerté.

 

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