Vincent Bolloré a été mis en examen mercredi soir pour « corruption d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance et faux et usage de faux ». Les juges français ont des soupçons sur la manière dont le groupe Bolloré s’est vu octroyer la concession des ports de Lomé au Togo et Conakry en Guinée. La justice cherche à déterminer si l’homme d’affaires français a utilisé ou non son agence de communication, Havas, pour favoriser l’arrivée au pouvoir des présidents Faure Gnassingbé et Alpha Condé afin de décrocher ces concessions portuaires. Le groupe Bolloré, on le sait, est extrêmement présent sur le continent africain, et pas seulement par le biais l’agence de communication Havas. Bolloré est également présent en Afrique via son groupe de médias Canal+. Un « instrument de propagande », estime l’un des rédacteurs en chef du groupe. Jean-Baptiste Rivoire dénonce la mainmise du milliardaire français sur les contenus éditoriaux diffusés par sa chaîne.
Tout cela se passe dans une totale impunité, dans une totale complaisance du CSA et du gouvernement. On a là une apathie des pouvoirs publics…
Jean-Baptiste Rivoire