Elle s’appelle Attoungbré Adjo Agathe. À Ouaga, presque tout le monde la connaît. Avec elle, ça sent bon la cuisine de la Côte d’Ivoire au Burkina-Faso, et Ouaga vit au rythme des mets ivoiriens qui y sont fort appréciés.
Installée à Ouagadougou, depuis 1996, Attoungbré Adjo Agathe, fait partie des Ivoiriens les mieux intégrés au Burkina Faso, à ce jour. Propriétaire de deux grands restaurants dans la capitale burkinabèe, elle est le symbole de la cuisine ivoirienne dans ce pays. Á savoir, les restaurants maquis Aboussouan.
Point de départ
Quand je suis arrivée ici en 1996, je travaillais avec mon grand frère Attoungbré Jérémie, le propriétaire du restaurant Akwaba. C’est lui qui m’a envoyé ici et c’est encore lui, qui m’a encouragée à investir dans ce secteur, affirme-t-elle au cours d’un entretien le 18 juin 2019, à Ouaga.
Son premier restaurant, ouvert en 1999, est situé à l’avenue Simon Compaoré au secteur 6, dans la commune de Boulmiougou. Le second, situé au quartier Ouaga 2000, est ouvert depuis janvier 2018. J’emploie 40 personnes dans le 1er restaurant, et 33 personnes dans le second. Les deux restaurants sont ouverts de 8 h à 22 h, ajoute-elle.
Des clients en majorité Burkinabés
Selon elle, les employés des restaurants Aboussouan sont pour la plupart, des Burkinabès ; quelques Ivoiriens y travaillent également. La masse salariale des deux restaurants est de 8 millions par mois. Le salaire mensuel des employés du premier restaurant est de 5 millions FCFA. Celui des employés du deuxième restaurant est de 3 millions FCFA. Les salaires individuels vont même jusqu’à 100 000 FCFA, précise-t-elle. La recette quotidienne oscille entre 300 000 FCFA et 500 000 FCFA. Elle ajoute que les clients des restaurants Aboussouan sont en majorité des Burkinabès.
Et les plats…
Ici, les plats sont européens mais surtout ivoiriens. Les burkinabès adorent les mets ivoiriens, notamment le foutou avec la sauce graine. Surtout ceux qui ont vécu un moment en Côte d’Ivoire. On les appelle ici, les diaspos.
L’origine des produits alimentaires
Agathe Attoungbré importe ses produits de la Côte d’Ivoire. Par le train et par avion aussi. J’ai mes fournisseurs en Côte d’Ivoire. Je passe mes commandes au téléphone. En plus des produits alimentaires, j’importe également une partie de la boisson de la Côte d’Ivoire. Notamment, les bières, le vin et les sucreries. Et les prix des plats vont de 3 000 à 15 000 FCFA, poursuit-elle.
Je me sens bien ici
Á 47 ans, la propriétaire des restaurants Aboussouan, symbole de la cuisine ivoirienne se sent bien intégrée. « Je me sens bien ici. C’est plutôt en Côte d’Ivoire que je me sens désormais étrangère. Je ne connais pratiquement plus personne là-bas ».