Aujourd’hui dimanche 11 août, les musulmans du monde entier se prépareront à imiter le Prophète Ibrahim (Paix sur Lui) dans le rite du sacrifice et célébrer la fête de l’Aïd sur une période comprise entre un à trois jours.
Le Très-Haut dit : « À chaque communauté Nous avons assigné un lieu rituel afin qu’ils invoquent le nom de Dieu sur la bête de troupeau qu’il leur a attribuée ».(22/34) Il dit également :
« Appelle les hommes au pèlerinage? Ils répondront à ton appel, à pied et sur toute monture, venant des contrées les plus éloignées, pour participer aux bienfaits du pèlerinage et invoquer le Nom du Seigneur aux jours fixés, en immolant la bête prise sur le bétail que Dieu leur a accordé.».(22/27-28)
Quant à ceux qui ne participent pas à la saison du pèlerinage, le sacrifice consiste pour eux — outre le fait de commémorer la tradition d’Ibrahim à contribuer au bien-être des pauvres et à répandre la gaieté et la joie, sans oublier la rétribution divine escomptée pour cet acte.
Le mérite du sacrifice
De nombreux hadiths consacrent le mérite du sacrifice. Par exemple, At-Tirmidhî rapporta selon `Â’ishah que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Il n’y a pas une œuvre plus agréable auprès de Dieu que l’homme puisse accomplir le jour du sacrifice que de faire une offrande. La bête sacrifiée est amenée le jour de la résurrection avec ses cornes, ses poils et ses sabots ; son sang atteint une place élevée auprès de Dieu avant même qu’il ne touche le sol. Réjouissez-vous en ! ».
On peut également rappeler le hadith précité rapporté par Zayd Ibn Arqam concernant la sagesse liée au sacrifice.
On peut aussi citer le hadith rapporté par Ahmad et Ibn Mâjah selon lequel « Quiconque est aisé et n’offre pas de sacrifice, qu’il n’approche pas notre lieu de prière. »
Le sacrifice rituel dans l’Islam
Après cette introduction historique, nous affirmons que l’Islam avalisa le principe de se rapprocher de Dieu par le sacrifice des animaux et le régula d’une manière très précise.
La sagesse sous-jacente à ce rite possède deux dimensions. La première est historique et consiste à commémorer le sacrifice d’Ibrahim de son fils Ismaïl — paix sur eux —. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — le souligna dans un hadith rapporté par Ahmad, Ibn Mâjah et At-Tirmidhî, selon Zayd Ibn Arqam :« On interrogea le Prophète : “Ô Messager d’Allah, que sont ces offrandes ?” Il répondit : “C’est la tradition de votre père Ibrahim.” On demanda : “Quelle est notre rétribution ?” Il répondit : “Pour chaque poil, vous recevez une bonne action.” On demanda : “Et (les animaux à) laine ?” Il dit : “Pour chaque fibre de laine, vous recevez une bonne action.” »
La seconde dimension est sociale et consiste à offrir de la nourriture et à contribuer au bien-être des pauvres à l’occasion de la fête ; à l’origine, il s’agissait de faire profiter les habitants de la Mecque et les visiteurs venus pour accomplir les rites du pèlerinage.
Comme chaque année à l’approche de cette grande fête, les interdictions se multiplient. Nous rappelons que tout abattage en dehors des abattoirs agréés est interdit, le transport d’ovins ou d’abattage d’animaux non accompagnés de documents conformes à la réglementation est proscrit.
AJIB