‘‘’Au-delà des rêves, il m’arrive de sentir l’odeur de cadavre’’

Tout a commencé avec feue, ma grandmère maternelle. Je devrais avoir, entre 7 ou 9 ans. Pendant mon sommeil, j’ai vu ma grand-mère en rêve m’informant qu’elle quittera ce monde. À mon réveil, je me dépêchai d’annoncer la triste nouvelle à maman, lui disant de ne pas aller au marché car il serait fort probable que sa mère décède ce jour. Chose qu’elle négligea complètement, sûrement à cause de mon jeune âge. Aussi, peut-être s’est-elle dit que ce n’était qu’un rêve d’enfant à prendre surtout avec des pincettes. Elle vaqua tranquillement à ces occupations. Aux environs de 10 Heures, nous aperçûmes maman rentrer à la maison toute en pleure confirma l’information qui lui avait été donnée par son petit garçon que je suis. Oui, la nouvelle du décès de grand-mère venait de lui parvenir toute fraîche du village. Elle ne sera pas la dernière car pour le décès de mon oncle paternel, ce fut pratiquement le même scénario. Ce dernier (paix à son âme) me parvint en rêve vêtu d’un tissu blanc, tel l’Hiram (l’habit porté par les pèlerins pendant le tawaf autour de la Kaaba) et il me disait ceci : « Salut ton père pour moi et dis-lui que je monte chez Allah, dis à mes femmes et mes enfants de ne pas pleurer ». Allahou Akbar ! Que la gloire soir rendue à Allah ! La connaissance absolue du mystère ne relève que de Ses spécificités de Grand Connaisseur des mystères. Cependant, Allah dans Sa bonté, peut révéler à celui qu’Il veut ce qui lui plaît de Son mystère. Et comme toujours, ma mère fût la toute première à être informée. Contrairement à la précédente fois, elle m’a accordé du crédit cette fois. Ainsi, quand la nouvelle de son décès fut annoncée, ma mère n’a pas été surprise. Elle a même dit à mon père que j’avais vu cela en rêve. Une autre histoire qui m’a marqué. elle s’est déroulée au village pendant que j’y séjournais avec mes frères pour les vacances scolaires. J’ai fait un rêve ou j’ai vu une sœur enveloppée dans un drap blanc (linceul) comme cela se fait lorsqu’une personne décède. Attristé et déboussolé, j’ai dit à mes frères et cousins pendant que nous prenions le petit déjeuner qu’une sœur de la famille est décédée. Ils se sont adonnés à une série de moquerie sans pareille, en me jetant à la figure que je regardais trop les films d’horreurs dont un épisode a dû rester dans ma mémoire au point de me hanter de temps à autres l’esprit. À cette époque, le téléphone portable n’existait pas, c’était plutôt les téléphones fixes et rare sont les personnes qui en possédait à part quelques riches ou fonctionnaires d’État. Les nouvelles étaient de ce fait transmises par courrier via la poste et Dieu seul sait le temps que ça pouvait prendre. Il était donc impossible de vérifier mes dires. C’est vers 15 heures ce jour qu’on nous informa du décès de notre sœur. Outre cette histoire, la liste de mon témoignage sur le rêve est loin d’être exhaustive car cela fait partie intégrante de ma vie. Au départ, ça me gênait beaucoup le fait de supporter toutes ces révélations vu mon jeûne âge et surtout ma psychologie que cela affectait. Mais j’ai fini par accepter ce décret divin. Que pouvais-je faire d’autre que de m’en remettre à mon Seigneur. N’a-t-il pas Luimême dit dans Son noble Coran : qu’Il « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Pour revenir à ma faculté de sentir l’odeur de la mort, cela a débuté lorsque j’étais un peu plus majeure, entre 17 et 19 ans. J’ignore complètement les circonstances ayant occasionnées cela. Mais les signes se sont manifestés sans prédispositions aucunes. Et cela ne peut venir que par miracle de Divin. Au début, je n’y prêtais pas beaucoup attention pourtant les personnes sur qui je sentais cette odeur, soit ils mouraient le même jour, soit deux, trois, voire quatre jours qui suivaient. Une chose est certaine, ils ne pouvaient passer plus d’une semaine sur terre. Dans la même logique, en 2003, précisément pendant la période du couvre-feu, j’avais un ami avec qui je partageais pratiquement tout, avait mal à la dent. Aux environs de 18 heures, nous sommes allés lui rendre une visite fraternelle. Dès que nous sommes arrivés devant sa porte, je vous jure que j’ai été accueilli par cette forte odeur de la mort et cela m’a beaucoup troublé. Je pleurais intérieurement de la perte très prochaine de ce grand ami devenu au fil du temps un frère. Après que nous ayons pris congé du malade, j’ai posé la question aux autres amis qui m’accompagnaient s’ils n’avaient pas senti une odeur de poison, de chien ou d’un animal en putréfaction et qu’on avait aspergé de la javel afin d’atténuer l’odeur. Ils m’ont répondu par la négative. J’ai fini par leur avouer que cette visite marquait notre dernière rencontre avec le frère.

Un lecteur