La règle en jurisprudence islamique selon les quatre écoles sunnites reconnues : « L’origine en toute chose est la licéité (le statut par défaut est le statut licite), sauf s’il y a un texte (du Coran ou de la Sunna authentique ) qui dit le contraire ou s’il y a un préjudice du à cette chose. » Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « ce que Allah a rendu licite (Halal) dans Son Livre (et la sunna car elle est partie intégrante de la révélation comme le confirme d’autres Hadîths authentiques) est le Halal et ce qu’Il a rendu illicite est Haram et sur quoi Il s’est tu c’est une dispense, acceptez alors la dispense d’Allah, car Allah n’oublie rien » (rapporté par Al-bayhaqî et également par At-thirmithî avec une formulation proche). Abou Al-faraj Al-mâlikî (RA) a dit à ce sujet : « le statut des choses à propos des quelles la Shari’a s’est tue est la licéité (Halal) car Allah dit dans le Coran : « C’est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre » (sourate 2, verset 29).
Allah nous rappelle ici Ses bienfaits sur nous, et n’y a de bienfaits méritant reconnaissance que ceux qui sont permis (Halal). Allah nous dit également : «… Alors qu’Il vous a détaillé ce qu’Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d’y recourir. Beaucoup de gens égarent, sans savoir, par leurs passions. C’est ton Seigneur qui connaît le mieux les transgresseurs.» (sourate 6, verset 119) » (Ref. Al-waraqât de l’imâm Al-haramayn, chapitre: statut des choses sur lesquelles la Shari’a s’est tue). Ainsi, notre communauté (Oumma) est reconnue et distinguée de celles qui l’ont précédé, pour être la communauté à qui Allah a ôté le fardeau et les jougs qui étaient sur les communautés précédentes avant nous (cf. Sourate 7, verset 157). La législation islamique se distingue des législations des religions précédentes en effet par le fait qu’elle comporte le moins d’interdits et le moins de contraintes en comparaison avec toutes les anciennes religions révélées précédentes.
C’est ce qui fait son universalité et son adaptabilité à travers les époques et les lieux car c’est une religion facile, simple, qui vise l’intérêt suprême (almaqâsid al-kubrâ) et le juste milieu (lâ tafrîta wa lâ ifrât) pour celle et celui qui la pratiquent correctement en suivant réellement les traces du dernier Messager (paix et salut sur lui). (….). Avis sur la célébration du Mawlid En parlant du Prophète (paix et salut sur lui), Allah dit dans le Coran : «Nous ne t’avons envoyé que par miséricorde pour les univers.»(Les Prophètes : sourate 21, verset : 107). Dieu dit aussi dans le Coran: « De la grâce d’Allah et de Sa miséricorde qu’ils se réjouissent donc !»( Sourate 10, verset 58). Un verset du Coran dit : « Dieu et Ses Anges bénissent le Prophète. Ô vous qui avez cru ! Invoquez pour lui (priez sur lui) sans cesse la bénédiction et le salut de Dieu » ( Sourate al Ahzâb, 33, verset 56). Allah nous recommande de prier sur le Prophète (paix et salut sur lui), et ce verset mentionne le pluriel. La prière sur lui peut se faire en groupe ou individuellement.
Prier sur lui abondamment est un signe de son amour. L’emploi du terme «Ô les croyants » sous-entend que celui qui ne prie pas sur le Prophète (paix et salut sur lui) n’est pas complètement croyant. De nombreux hadîths marquent la prééminence du jour de la naissance du Prophète (paix et salut sur lui) sur les autres jours : -Dans le sahîh de Muslim, il est rapporté qu’un Compagnon avait interrogé l’Envoyé de Dieu sur le jeûne du lundi et celui-ci avait répondu : «C’est en ce jour que je suis né et c’est en ce jour que j’ai reçu la prophétie.» -Parlant de la grandeur du Vendredi, le Messager d’Allah a dit : «En ce jour, Allah créa Adam». Ce jour est jugé comme spécial par le fait que Adam (sur lui la paix) est né ce jourlà. Qu’en est-il alors du jour de la Naissance du dernier messager (paix et salut sur lui) ? L’Envoyé de Dieu a dit: «En vérité, Allah me fit le sceau des Prophètes pendant qu’Adam était entre eau et argile»(Rapporté par Al-hâkim dans le « Mustadrak » (2/417,600) et Attabarânî dans son « Kabîr » (18/253)).
De la même manière, le jeûne surérogatoire du jour de ‘Âshûrâ fût institué en mémoire de Moïse (paix et salut sur lui), puisque les juifs jeûnaient ce jour-là en commémoration du miracle qui sauva Moïse et noya ses ennemis. La célébration du Mawlid est une manière d’accroître notre amour pour le Prophète (paix et salut sur lui). Le Prophète – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui – a dit: « Nul n’est véritable croyant s’il ne m’aime pas plus que son père, son fils et tous les gens.»(Tradition rapportée par Al-Bukhârî, Hadîth 14 et 15 (p 19) : le livre de la foi (2): « le sommaire du sahih al-bukhârî » par L’Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi (Tome I), rapporté aussi par Muslim et Nasa’î). Un verset du Coran ordonne au Prophète de proclamer sa grande station auprès d’Allah (sa grandeur et le devoir de le suivre) : «Dis-leur: Si vous aimez Allah, suivez-moi et Allah vous aimera et vous pardonnera vos péchés. »(Sourate 3, verset 31). La commémoration du Mawlid est aussi une occasion de se rappeler les vertus du Prophète (paix et salut sur lui) et d’essayer de les mettre en pratique de manière accrue. Allah affirme : «En vérité tu es (Ô Muhammad) d’un caractère sublime. »(Sourate 68, verset 4).