Alors que de nos jours, dans les médias mainstream dont l’ignorance le dispute à la calomnie, l’islam est malheureusement la religion honnie par excellence, le très pieux Jawad Alaw vient nous rappeler depuis son Bangladesh natal, à travers son beau geste salvateur, l’importance qu’elle accorde à la vie humaine.
Rajesh Kumar est un petit bangladais âgé de huit ans, atteint de la maladie de Cooley (une forme d’anémie héréditaire qui oblige le patient à subir une transfusion sanguine toutes les trois à quatre semaines). Il y a quelques jours de cela, après s’être plaint subitement de douleurs insupportables, son père, en proie à une vive inquiétude, l’a emmené aux urgences de l’hôpital de Sadar où sont soignés de nombreux Rohingyas ayant trouvé refuge dans le camp de Cox’s Bazar. Devant la gravité de son état, une transfusion sanguine s’est avérée d’une nécessité vitale.
Sachant les heures de son petit garçon comptées, c’est un père gagné par l’anxiété, mais résolu à tout tenter, qui a parcouru 200 kilomètres en voiture pour se rendre à la banque du sang située à Kuchaikote.
A son arrivée, ses espoirs furent anéantis en une fraction de seconde par l’annonce d’une terrible nouvelle : l’indisponibilité du groupe sanguin dont son fils avait si cruellement besoin. Pour couronner le tout, on lui a précisé qu’il faudrait deux à trois jours pour obtenir la dose sanguine prescrite, autant dire que le compte à rebours pour sauver son enfant serait déjà terminé, et de manière tragique.
A bout, sentant ses forces l’abandonner et le désespoir l’envahir, ce malheureux homme s’est effondré dans le hall d’accueil de la banque du sang, quand, soudainement, un employé s’est approché de lui, bouleversé par son cas. Ce dernier lui proposa de prendre immédiatement contact avec Anwar Hussain, un membre de l’équipe des « donneurs de sang du district ».
Parmi les rares donneurs compatibles que connaissait Anwar Hussain figurait son ami Jawad Alaw, un musulman connu pour sa dévotion. Sensible à la détresse du père du petit Rajesh et à l’urgence absolue de sa situation, celui-ci n’a pas réfléchi à deux fois avant de prendre sa décision : il allait rompre son jeûne du Ramadan, foncer au chevet de l’enfant et le sauver d’une mort certaine.
« Quand mon ami Anwar m’a demandé si j’accepterais de donner mon sang à un jeune patient gravement malade, bien qu’observant le Ramadan, je n’ai pas eu l’impression d’être confronté à un dilemme. Il y allait de la vie d’un enfant », a-t-il expliqué au micro de la chaîne indienne NDTV, en précisant que les médecins, d’abord réticents en raison de son abstinence alimentaire, avaient fini par accepter son aide à la condition expresse qu’il se nourrisse de manière assez consistante pour ne pas tomber dans un état de faiblesse.
« Ma religion me commande de venir en aide à mon prochain en toutes circonstances, alors j’ai tout naturellement rompu mon jeûne pour sauver le petit Rajesh. L’islam est une religion humaniste par essence et le Coran nous enseigne que la vie, ce don de Dieu, est sacrée », a-t-il insisté, heureux de l’indicible bonheur éprouvé par le père et l’enfant.
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