D’après ‘Oubada Ibn Samit (qu’Allah l’agrée) : J’ai appris le Coran et l’écriture à des gens de Souffa (1) et l’un d’entre eux m’a donné un arc.
J’ai dit: Ce n’est pas de l’argent (2) et je vais tirer avec dans le sentier d’Allah. Je vais certes aller voir le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) pour l’interroger.
Je suis donc allé voir le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et je lui ai dit: Ô Messager d’Allah ! Un homme à qui j’ai appris l’écriture et le Coran m’a donné un arc, ce n’est pas de l’argent et je vais tirer avec dans le sentier d’Allah.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) m’a dit: « Si tu veux être ceinturé par une ceinture de feu alors accepte le (3) ».
(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°3416 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
(1) Il s’agit de gens pauvres qui vivaient dans la mosquée.
(2) C’est à dire ce n’est pas une chose de grande valeur et ce n’est pas une chose que l’on donne généralement comme salaire.
(3) Les savants ont divergé à propos du jugement du fait de prendre un salaire pour le fait d’enseigner le Coran.
Certains savants l’ont interdit en se basant sur ce hadith et les autres hadiths qui vont dans le même sens.
D’autres savants ont dit que ceci est permis et ont expliqué ce hadith en disant que à la base ‘Oubada (qu’Allah l’agrée) n’avait pas l’intention de prendre un salaire et cet enseignement était pour lui une manière de se rapprocher d’Allah. Ainsi il ne convenait pas qu’il annulle ensuite sa récompense en prenant un salaire surtout s’il est donné par une personne pauvre.
(Voir ‘Awn Al Ma’boud Bi Charh Sounan Abi Daoud)
عن عبادة بن الصامت رضي الله عنه قال : علّمتُ ناسًا من أهل الصفة القرآن و الكتاب فأهدى إليّ رجل منهم قوسًا
فقلت : ليست بمال وأرمي عنها في سبيل الله . لآتين رسول الله صلى الله عليه وسلم فلأسألنّه
فأتيته فقلت : يا رسول الله ! رجل أهدى إلي قوسًا ممّن كنت أُعلمه الكتاب والقرآن وليست بمال وأرمي عنها في سبيل الله
قال رسول الله صلّى الله عليه وسلّم : إن كنت تحب أن تطوق طوقًا من نار فاقبلها
(رواه أبو داود في سننه رقم ٣٤١٦ و صححه الشيخ الألباني في تحقيق سنن أبي داود)