Muhammad n’est pas le seul prénom interdit aux Ouïgours du Xinjiang. Découvrez la liste des prénoms que cette minorité ne peut donner à leurs enfants sous peine de sanctions.
Interdiction de jeûne pendant le Ramadan, campagnes de confiscation de livres de Coran, ou encore interdiction du port du voile et de la barbe… Les mesures de contrôle des Ouïgours sont légion.
Mais voilà aussi que le gouvernement chinois a dressé, depuis 2017, une nouvelle liste de prénoms interdits dans la province de Xinjiang, où cette minorité ethnique est principalement établie.
Une mesure parmi tant d’autres
Les parents qui donneront des prénoms considérés comme « religieux » à leurs enfants compromettront en effet sérieusement leur avenir, car un enfant portant un prénom interdit ne pourra obtenir un hukou, un document de citoyenneté sans lequel l’enfant ne pourra accéder aux systèmes de soins, d’éducation et d’emploi.
Parmi les listes des prénoms interdits figurent Muhammad, Fatima et Aïcha mais aussi, depuis 2017, Arafat, Azhar, Haji, Hussein, Imam, Islam, Johad, Jundullah, Mecca, Medina, Muhtehid, Mujahid, Muydun, Muslim, Mujahideen, Nasrullah, Ossama, Qilhire, Quran, Sada, Saddam, Sumayyah, Suriye, Talib, Turkizat, Usana, Wahab, Zakaria, Zikrullah.
Une répression qui fait bondir les défenseurs des droits humains
Pour elle, « ces politiques sont une violation flagrante des règles internationales aux droits à la liberté de croire et d’expression ». Si le but du gouvernement chinois était de chercher une stabilité et une harmonie sur le territoire du pays, « il devrait reculer sur les lois répressives et non pas les doubler ».