Chronique : “l’affaire Bouba’’

Le kidnapping et l’assassinat du petit Traore Aboubacar dit “BOUBA’’ sont deux évènements à jamais gravés dans la mémoire collective des ivoiriens. Non pas que cela soit une première en Côte d’Ivoire hélas, ni dans le monde. Mais la mobilisation extraordinaire des ivoiriens toutes tendances confondues, des plus hautes autorités politiques, civiles et religieuses, aux citoyens ordinaires, reste un fait marquant et un fait inoubliable. Même les futurs voisins du criminel dans les prisons ont refusé de le recevoir!

Il faut ajouter aussi la célérité avec laquelle l’assassin a été appréhendé. Bravo à notre police ! Cette police a vraiment besoin de moyens pour faire face à ces criminels de plus en plus puissants.
Ainsi il a été établi que l’assassin de BOUBA est un récidiviste notoire. Appréhendé à plusieurs reprises et pour des tentatives d’enlèvements, comment un tel criminel n’a pas pu être tracé et suivi ? bien entendu un pays qui sort de guerre, a plusieurs problèmes de sécurité à résoudre en même temps. Mais au fur et à mesure que la normalisation se fait, on peut espérer mieux de notre police et de nos forces de sécurité qui méritent respect et compassion, dans cette lutte intrépide contre la criminalité de tous genres.

L’affaire “BOUBA’’ nous révèle aussi que la gestion d’un pays n’est jamais un fleuve tranquille comme le croiraient beaucoup de politiciens de dimanche, mus par l’apport du gain facile, et l’appétit du “Fauteuil Rouge’’.

Il y a certes le tapis rouge, les mocassins et les marocains. Mais il y a aussi et surtout cette lourde responsabilité de protéger 24h/24 tous les citoyens, partout et en même temps, tout en leur assurant parallèlement le bien être intégral (Education, Santé et Travail). Et les tueries massives en séries aux USA, première puissance mondiale, sont la preuve qu’aucun pays n’est à l’abri totalement et définitivement des criminels.

Certains animateurs des réseaux sociaux sont prompts à tout politiser, tribaliser et diaboliser. Heureusement que ces animateurs des réseaux sociaux existent plus dans le monde virtuel que dans la réalité quotidienne.

Les ivoiriens l’ont si bien compris, que personne n’a voulu jusqu’à présent politiser ou instrumentaliser l’affaire “BOUBA’’. Cela est de bon augure pour l’avènement d’une conscience citoyenne.

A la semaine prochaine INCHA ALLAH.

PAR ABOU KHALFATIM, Islam Info