Aux Etats-Unis ce sont pas moins de dix colis piégés qui ont été découverts cette semaine, sans qu’aucun n’explose cependant. Après les anciens présidents Obama et Clinton, ce sont hier l’ancien vice-président Joe Biden et l’acteur Robert de Niro qui étaient les destinataires de ces courriers, qui semblent bien avoir tous la même origine. Le FBI s’est ainsi lancé dans une chasse à l’homme pour retrouver le ou les expéditeurs.
Les enquêteurs disposent de plusieurs éléments pour remonter le fil de ces colis piégés. Ils semblent tous appartenir à une même opération, puisque les enveloppes, les étiquettes, les timbres et bien sûr les engins suspects à l’intérieur, sont tous à peu près similaires. Des études sont en cours au laboratoire du FBI, à Quantico, pour retrouver d’éventuelles empreintes digitales ou des traces ADN.
Par ailleurs la plupart de ces paquets étant arrivés par courrier, il devrait aussi être possible de remonter jusque-là d’où ils sont partis. Même si la poste publique ne dispose pas d’un système de traçage intégral des colis, pour le moment les recherches s’orientent très sérieusement sur un centre de tri du sud de la Floride. Selon des médias américains, plusieurs paquets ont été expédiés de Floride.
L’une des questions qui se pose aussi ce vendredi, est de savoir pourquoi aucun de ces engins n’a explosé, alors que de la poudre était présente dans plusieurs des paquets ? Est-ce par incompétence de la part de ceux qui les ont conçus ? Ou bien parce que leur objectif n’était pas forcément de tuer ou de blesser, mais davantage d’intimider et de semer le trouble ?
Si tel est le cas, c’est déjà assez réussi car si on est bien loin de la psychose, cette histoire est évidemment prise très au sérieux et chacun se demande à qui profite le crime. Une affaire qui a relancé le débat sur la violence endémique de la société américaine, à maintenant 11 jours d’élections de mi-mandat décisives.
Des menaces qui crispent la campagne
A quelques jours de ces élections de mi mandat, les électeurs interrogés par RFI, reconnaissent que ces menaces ont crispé la campagne mais qu’elles ne devraient pas avoir d’impact.