L’agence de statistique nationale égyptienne a indiqué que sa population a atteint 100 millions d’habitants. Soulignant par ailleurs la menace de surpopulation dans un pays frappé par la pauvreté où beaucoup vivent dans des mégalopoles surpeuplées.
L’Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, compte désormais 100 millions d’habitants.
Le compteur électronique installé sur le bâtiment abritant l’Agence égyptienne pour les statistiques (CAPMAS), au Caire, mégalopole de 20 millions d’habitants, est passé de huit à neuf chiffres pour la première fois mardi.
Le pays d’Afrique du Nord conserve sa position de nation arabe la plus peuplée et de troisième pays d’Afrique derrière l’Éthiopie et le Nigéria.
Les Égyptiens étaient environ 57 millions il y a 30 ans.
Les taux de natalité en Égypte ont monté en flèche au cours des trois dernières décennies avec environ 1,5 million de bébés nés chaque année – mais ils ont récemment ralenti alors que le gouvernement égyptien encourageait les familles plus petites.
Une croissance démographique incontrôlable dans une économie fragile
Une croissance démographique qui constitue un défi majeur pour ce pays dont la population, souvent jeune et démunie, est concentrée sur une petite portion du territoire et qui est dépendante du Nil pour sa survie
97 % de sa population vit sur seulement 8 % de son territoire
La plupart des Égyptiens vivent sur les huit pour cent du territoire national qui est le tronçon de terres arables le long du sous-sol du Nil.
Un pays à 95 % désertique
Densité de la population de l’Égypte en 2010
La ligne de vie, que l’Égypte partage avec le Soudan et l’Éthiopie, fournit de manière critique environ 97% des besoins en eau de l’Égypte. Comme la majorité des pays arabes, l’Égypte a une population jeune avec un peu plus de 60% de moins de 30 ans.
Two is enough
L’année dernière, le pays avait lancé une initiative sur deux ans baptisée « Two Is Enough », pour réduire les taux de fécondité et encourager la population, en particulier ceux des zones rurales, à avoir moins d’enfants.
Un programme principalement financé localement par le ministère de la Solidarité sociale et l’ONU.
Près d’un Égyptien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté, selon les chiffres de CAPMAS publiés l’année dernière.
Environ 10 millions d’Égyptiens vivent à l’étranger, la plupart dans le Golfe à la recherche de meilleures opportunités économiques. Leurs envois de fonds sont devenus une importante source de revenus pour l’Égypte.