Côte d’Ivoire : enfin une augmentation du prix du cacao ?

Le Conseil café cacao (CCC), l’organe de régulation de la filière café cacao annoncera le 1er octobre le prix champ du kilogramme au paysan pour la grande campagne de commercialisation 2018-2019.

Plusieurs simulations ont été faites par le gouvernement  pour décider du prix d’achat garanti aux producteurs du kilogramme de cacao. Selon les premières informations qui ont filtré, deux propositions ont émergé des différents scénarios :  750 et 780 francs CFA (respectivement 1,07 et 1,19 euro), ce qui représente une augmentation de 50 à 80 F CFA par rapport à la campagne de la récolte 2017-2018 qui prend fin le 30 septembre. Il n’y avait pas eu de hausse depuis octobre 2016.

 « Le dernier mot est revenu au président Alassane Ouattara », explique un membre du gouvernement proche du dossier. L’annonce sera faite le 1er octobre, en marge des journées nationales du café cacao (JNCC) qui s’ouvrent le 28 septembre à Abidjan.

Des annonces concomitantes, mais pas d’égalité des prix avec le Ghana

Cette année, cette annonce aura la particularité de coïncider avec celle du voisin ghanéen, dans le cadre d’une stratégie commune des deux pays pour peser sur le marché international. Il ne s’agira pourtant pas d’un prix unique. « Il aura une différence d’au moins 100 F CFA », prévient un conseiller du chef de l’État ivoirien, notamment parce que la Côte d’Ivoire possède un système de fiscalité plus lourd que le Ghana, où le Cocobod, l’organe de régulation national, emprunte chaque année entre 1,5 et 2 milliards de dollars (entre 1,3 et 1,7 milliards d’euros) pour financer la campagne.

« C’est déjà un premier pas important d’annoncer les prix concomitamment », poursuit notre interlocuteur qui espère que cela suffira à empêcher la contrebande entre les deux pays.

La Côte d’Ivoire avec environ moins de 2 millions tonnes et le Ghana avec plus de 800 000 tonnes sont les deux premiers producteurs mondiaux d’or brun et comptent bien s’unir pour influencer les cours internationaux, même si leurs systèmes de commercialisation et de mise à marché sont différents.

Par jeuneafrique