L’amnistie du 6 août 2018 en Côte d’Ivoire « ne consacre en rien l’impunité », mais est « une mesure d’apaisement du climat social », indique une déclaration du gouvernement ivoirien rendue publique mardi.
« Le gouvernement voudrait réaffirmer que la mesure d’amnistie du 6 août 2018 ne consacre en rien l’impunité (…). L’amnistie du 6 août 2018 est une mesure d’apaisement du climat social de la Côte d’Ivoire qui a été unanimement saluée », rapporte la déclaration transmise à APA par le ministère de la justice et des droits de l’homme.
Dans cette déclaration, en réponse à l’ONG Amnesty International sur cet acte, le gouvernement précise que « l’ordonnance d’amnistie a exclu les personnes en procès devant une juridiction pénale internationale et les militaires et membres de groupes armés ».
« Les crimes les plus graves ayant été commis par ces personnes, on ne peut avec sérieux prétendre que la Côte d’Ivoire prive les victimes du droit à la vérité et à la justice », estime le gouvernement ivoirien.
Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient déploré l’ordonnance d’amnistie qui a permis la libération de Simone Gbagbo et des proches de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, appelant à ce que justice soit rendue.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé à la veille de la commémoration du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 6 août 2018, une amnistie concernant environ 800 personnes dont Simone Gbagbo, à l’exception des soldats impliqués de la crise postélectorale de 2010-2011.
AP/ls/APA