Située près de la frontière ghanéenne à l’Est du pays, l’ouverture de la sixième université de Côte d’Ivoire est prévue pour septembre 2020. Les travaux devrait débuter durant l’été.
La nouvelle université de Bondoukou accueillera ses premiers étudiants en septembre 2020. C’est à l’issue du conseil des ministres du 6 juin que Bruno Nabagné Koné, ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Poste et porte-parole du gouvernement, a annoncé la nouvelle. La décision attendait la ratification par décrets de deux prêts d’une somme totale de 66 milliards de francs CFA (plus de 100 millions d’euros), accordés par la Banque islamique de développement (BID). Le coût total du projet est estimé à 184 milliards de Francs CFA.
3 000 étudiants
1 000 étudiant pourront être hébergés en résidence universitaire.
Un appel d’offre pour la conduite des travaux a été lancé en avril dernier. C’est le Bureau national d’études techniques et de développement (Bnedt) dans le cadre d’un partenariat public-privé qui a décroché la maîtrise d’oeuvre. Si la date des travaux reste encore inconnue, des sources internes à la Bnedt confirme que la phase d’étude est très avancée. De son côté Bruno Nabagné affirme que les travaux seront lancés « incessamment ».
Étalé sur 302 hectares au Nord-Est de Bondoukou, le campus de l’université pourra accueillir dans un premier temps 3 000 étudiants dont 1 000 pourront être hébergés sur place en résidence universitaire. Une cinquantaine de logements sont également prévus pour les enseignants-chercheurs et le personnel.
Côté pédagogique, l’université de Bondoukou proposera différentes filières comme l’architecture, l’urbanisme, les sciences sociales, les lettres, les arts et les langues ainsi que des cursus en développement durable.
Tensions sur plusieurs campus
Cette annonce intervient dans un climat qui se tend ces derniers jours entre étudiants et pouvoirs publics. Les 6 et 7 juin, les étudiants de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) ont bloqué le pont Henri Konan Bédié (HKB) réclamant de meilleures conditions de vie suite à la mort d’un de leur camarade en troisième année de licence. Blessé à la tête lors d’un entraînement, ce dernier est décédé après que ses camarades ont constaté l’absence de médecin et d’ambulance et ont trouvé porte close au centre médical du campus.
Une semaine auparavant, le 28 mai, à l’université de Cocody d’Abidjan ainsi qu’à la cité Jean Mermoz, des affrontements entre étudiants et policiers ont eu lieu à la suite d’un appel à la grève lancé par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Le syndicat étudiant réclame la rénovation des universités publiques. La grève a également été largement suivie à l’université Félix Houphouët-Boigny.
Par jeuneafrique