La polémique enfle en Belgique autour des dernières révélations sur les composants chimiques à destination de la Syrie. Malgré son interdiction à l’exportation vers ce pays depuis 2013, des entreprises belges ont continué à exporter de l’isopropanol, un composant chimique à usage industriel, mais qui peut être utilisé dans la fabrication du gaz sarin.
Avec notre bureau de Bruxelles,
Trois entreprises belges sont accusées par l’administration des douanes d’avoir exporté illégalement 96 tonnes d’isopropanol vers la Syrie entre mai 2014 et décembre 2016.
L’isopropanol est utilisé pour des préparations pharmaceutiques, des produits nettoyants ou comme solvant pour peintures et vernis, mais peut aussi servir à fabriquer du sarin.
A ce titre, la Syrie s’était engagée en octobre 2013 à détruire son stock d’isopropanol et l’exportation vers le pays avait été interdite sur recommandation de l’OIAC, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Malgré cela, 24 cargaisons d’isopropanol ont encore été exportées de Belgique vers la Syrie pendant deux ans. Les douanes belges accusent les exportateurs d’avoir fourni de fausses déclarations, mais ceux-ci affirment que toutes leurs citernes de produits chimiques ont été contrôlées par la douane.
Le procès des trois entreprises doit s’ouvrir le 15 mai devant un tribunal d’Anvers.
RFI