Deux pilotes français vont survoler les côtes libyennes à la recherche d’embarcations de migrants. Leur première mission de repérage doit débuter ce vendredi matin 4 mai. Ils ont fondé une association, les « Pilotes volontaires », entièrement autofinancée. Le but est de venir en aide aux bateaux de sauvetage des ONG déjà présentes en mer et repérer les canots de réfugiés cherchant à rejoindre l’Europe via la Méditerranée.
Les deux pilotes ont acheté eux-mêmes leur avion, un petit monomoteur de quatre places. L’engin, baptisé le Colibri, pourra voler 10 heures d’affilée et couvrir un périmètre de 150 kilomètres sur 50, au nord des côtes libyennes. L’une des zones les plus dangereuses pour les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée, 500 personnes y sont mortes noyées depuis le début de l’année.
Pour José Benavente, l’un des deux pilotes fondateurs du projet, l’objectif de ces missions de repérage est de soutenir les bateaux de sauvetage.
« Quels que soient les bateaux qui opèrent en ce moment dans la zone, ils rencontrent d’énormes difficultés en termes de repérage des embarcations depuis les passerelles, depuis le pont du bateau. Donc l’avantage, nous avec notre avion, c’est que depuis les airs évidemment on a une excellente visibilité, on porte très loin et grâce à la vitesse de l’avion qui est à peu près dix fois supérieure à celle des bateaux à vitesse de croisière dont on parle, nous aurons la possibilité de patrouiller, de quadriller la zone à plusieurs reprises dans la journée », explique-t-il.
Une fois un canot en perdition repéré, les pilotes contactent le Centre de coordination de sauvetage en mer basé à Rome, qui alerte les bateaux de sauvetage les plus proches.
En plus des deux fondateurs, une dizaine d’autres pilotes se sont portés volontaires pour participer à ces missions de surveillance.
RFI