Après avoir quitté la lumière des projecteurs, devenue trop aveuglante, et le tourbillon étourdissant de la célébrité pour se réinventer une existence plus apaisée, à l’abri des regards, sans strass ni paillettes mais éclairée d’une chaude lueur, celle de sa proximité avec le Très-Haut, Mélanie Georgiadès, alias Diam’s, se serait-elle envolée loin de la France et des polémiques passionnelles ?
Aurait-elle trouvé au Moyen-Orient d’autres cieux plus cléments sous lesquels elle pourrait vivre, évoluer et se mouvoir sereinement, enveloppée dans son long voile, à des milliers de kilomètres du pays des Lumières, de son déchaînement médiatique et de ses envolées voltairiennes, moqueuses et fielleuses, à son encontre ?
Celle qui a levé un coin du voile sur la nouvelle vie de Mélanie G. hors des frontières hexagonales n’est autre que la chanteuse Vitaa, avec laquelle les liens d’amitié ne se sont jamais rompus. « Elle vit à l’étranger maintenant. Certains ont du mal à le comprendre. Mais elle est tellement heureuse comme ça que je comprends ses choix », a-t-elle confié dans un récent entretien accordé au quotidien La Provence.
Le magazine Public a, quant à lui, franchi un pas supplémentaire en révélant sa nouvelle terre d’asile : l’Arabie saoudite, afin de se « rapprocher de Dieu et s’éloigner un peu de la musique », ainsi que ses journalistes l’affirment, en précisant qu’elle y a élu domicile en famille depuis près d’un an.
Cible de critiques assassines, voire même de menaces de mort, sur les réseaux sociaux, ces exutoires des ressentiments haineux, lors de la parution de son dernier opus autobiographique « Mélanie, Française et Musulmane » en 2015, Mélanie G. avait alors annoncé, visiblement très affectée, sa décision de fuir ces agoras virtuelles pour se protéger de leur extrême toxicité. Elle a manifestement mis de la distance entre elle et la France pour les mêmes raisons.
En 2013, vous l’aviez élue sur notre site « Personnalité de l’Année ». Nous avons le plaisir de rediffuser la lettre de remerciements qu’elle avait adressée aux Oummanautes, sous une plume émue et émouvante.
” Essalamou’alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh,
Chers frères, chères soeurs,
Du plus profond de mon cœur, je suis très touchée par votre marque d’amitié et de soutien et très touchée aussi par tous ces musulmans qui se sont émus de mon histoire et de mon parcours
Je tiens à les remercier un par un et j’implore mon Seigneur Plein d’amour et de miséricorde qu’Il ne me prive jamais de l’amour de ma oumma.
Pourtant, l’Islam m’a appris l’humilité et m’a appris à ne jamais se mettre en avant pour soi-même, mais seulement pour parler des grâces du Seigneur Le Très-Haut.
Tant de croyants se battent ici-bas pour aider les orphelins, les malheureux, les affamés, tant de savants pieux s’efforcent de montrer le visage merveilleux de l’Islam et devant tous ces gens, je ne suis rien et je n’ai rien fait.
J’ai juste accepté le message du dernier des Prophètes et je suis désormais comme je le dis dans mon livre “une brindille dans le champ”.
Avant l’Islam, j’étais égocentrique et je montais sur l’estrade, mais depuis que j’ai la foi, que je suis descendue du podium, je ne souhaite plus jamais me mettre au-dessus de mes frères et soeurs.
Je suis touchée par votre démarche et je comprends que les musulmans aient été aussi touchés par mon histoire. Si tout cela peut nous remettre en cause sur les buts que nous cherchons ici-bas, sur la sincérité de notre foi, nous faire réfléchir sur le sens de nos vies, afin que nous revenions avec humilité à Dieu en le remerciant, alors ce sera là mon plus grand trophée.
Je vous remercie de votre gentillesse et de votre fraternité,
Qu’Allah vous protège tous.”