Discours du Président KONE Idriss Koudouss prononcé lors de l’ouverture du séminaire organisation par le Centre d’Etude, d’information et de Documentation du CNI sur le thème : Islam et Politique (suite et fin)

Comme vous le constatez mesdames et messieurs, ce séminaire vient à point nommé pour mieux cerner les contours d’une relation aussi complexe que celle de la religion et de la politique
en général mais en particulier celle de l’Islam et de la politique. Il est bien connu que l’Islam a une conception globale de la vie et ne sépare pas fondamentalement le temporel du spirituel. Parce qu’en Islam rien n’est à César : Dieu seul sait, Dieu seul possède, Dieu seul peut. Il n’empêche, l’Islam peut parfaitement s’adapter aux conceptions d’un Etat laïc mais juste. C’est à ce niveau que se situe notre défi contemporain.
Mon troisième constat est relatif à l’impression générale que nous éprouvons par rapport à de l’existence de trois fractures dans notre pays : la fracture Nord-Sud, la fracture Etranger Ivoirien et
enfin la fracture Musulman-Chrétien. Vous remarquerez au passage qu’il y a un point commun à ces trois fractures, c’est l’Islam et les musulmans. Il faut arrêter de se voiler la face. Et c’est pourquoi, la brillante intervention du samedi dernier de notre frère FOFANA Boikary, fut pour les musulmans un motif de fierté. Car il a exprimé tout haut, avec une grande
sincérité, ce que la majorité écrasante non seulement des musulmans, mais également d’une grande partie de nos compatriotes.

soucieux de la paix et de la cohésion nationale, pensent tout bas.
Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs, nous devons nous regarder dans les yeux et nous dire certaines vérités. C’est justement le but principal assigné à ce Séminaire. Se parler pour se
comprendre et continuer à travailler ensemble, homme politique de tout bord, homme religieux de toutes confessions et citoyens et citoyennes de toutes régions et de tout pays vivant en Côte d’Ivoire. Car nous sommes embarqués sur le même navire pour une destination commune.
Enfin Mesdames et Messieurs, je ne saurais terminer cette intervention sans saluer la mobilisation et la compréhension des éminents conférenciers que nous avons sollicités ; ils ont en effet passé des nuits blanches, et au dépend de leur santé, de leur vie familiale et professionnelle pour nous livrer des documents de haute valeur intellectuelle. Leurs travaux et les débats qui suivront nous
serviront de base, pour porter notre regard, à la prochaine réunion extraordinaire de tous les Imams de Côte d’Ivoire, sur la situation socio-politique du pays.
Puisse Allah le Tout- Puissant bénir notre rencontre et que sa miséricorde s’étende sur tous les enfants de la Côte d’Ivoire.
je vous remercie!
Fin