Et du coup, les Tagbanants découvrent toutes les belles vêtues de l’islam, en remplissant la mosquée avant même le jour J. Aussi le jour de l’inauguration fut un moment de grandebémotion, surtout quand le président Koudouss montera à la tribune pour expliquer aux frères de Niakaramandougou, souvent mal informés, ce qui était arrivé en octobre 2000 aux musulmans de Côte d’Ivoire. Un discours plein d’images et de symboles.
Excellence Messieurs les Imams,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire,
Chères sœurs et frères en Islam,
Honorables invités,
Je vous transmets à tous le salut sans frontière, le salut de la fraternité universelle, le salut qui vaut paix et bénédiction : Assalam Aléikoum wa rahmatoulahi wa barakatouhou
Les membres de la délégation qui m’accompagnent et moi même sommes très heureux et fiers d’avoir effectué cette mission, qui consacre, en ce jour béni de vendredi, l’ouverture officielle de la
première véritable mosquée de la ville de Niakaramandougou. Ce bonheur intérieur, si bien contenu et cette fierté trouvent leur fondement dans l’histoire même de la réalisation de ce modeste projet. Modeste certes aux yeux des humains, mais grandiose au regard d’Allah. Un jour, venant de Korhogo, une mission du Conseil National Islamique marqua un temps de pose pour honorer l’une des cinq obligations quotidiennes du musulman. Elle demanda à ses hôtes de lui montrer le quartier où se trouve la mosquée de Niakaramandougou. Grande fut sa surprise lorsqu’on lui annonça que dans cette cité du Nord du pays, il n’y a pas de mosquée, ni de quartier, ni de vendredi. La délégation du Conseil National Islamique dû alors se rendre dans une famille pour s’acquitter de la prière de zhour. Au moment où elle s’apprêtait à prendre congé, de jeunes musulmans vinrent à elle pour lancer un cri de désespoir et demander au Conseil National Islamique la construction d’une mosquée, ici à Niakaramandougou. Le message fut reçut avec responsabilité par le Bureau Exécutif National du Conseil National Islamique.
A suivre …