Depuis le mois d’avril qu’elle a été portée à la tête du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, la ministre Mariatou Koné a voulu faire bouger les lignes. Et le système éducatif ivoirien l’a fortement ressenti. Tant les premières décisions de la ministre ont été fortes.
A la veille de la rentrée scolaire 2021-2022, précisément la semaine dernière, ta professeure d’anthropologie était face aux principaux acteurs du système éducatif ivoirien 1 Bouaké. Autant dire que nous allons tout droit vers le retour aux sources…
DE L’AMORTISSEMENT DU COGES
Ils n’étaient pas nombreux à s’attendre à des décisions si fortes. Pour une réunion de rentrée scolaire, qui, depuis quelques années, était devenue une routine, le jeudi 9 septembre, ça l’était moins. Surtout quand la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, a pris la parole. Avec les remerciements et autres civilités d’ordre protocolaire, la ministre Mariatou Koné a mis le pied dans le plat en annonçant que. « La formation et l’éducation sont au cœur des priorités du programme de développement du président de la République son excellence Alassane Ouattara. Dans la déclinaison de la politique de scolarisation opératoire qu’il a décrété, des investissements massifs sont effectués pour améliorer l’accès, le maintien et la qualité du système éducatif. Grâce à sa bienveillante sollicitude, une enveloppe supplémentaire de 18 milliards de FCFA vient d’être dégagée en soutien au Coges. Cette somme a été dégagée pour réunir la commission nécessaire pour une rentrée scolaire paisible et sereine. Je voudrais traduire au nom de la communauté éducative et des partenaires sociaux, toute notre reconnaissance au président de la République pour le soutien consenti au système éducatif national. Je voudrais également exprimer au Premier ministre Patrick Achi, notre gratitude pour l’attention particulière accordée à l’école ivoirienne. Il n’a pas hésité à dégager les moyens nécessaires pour une permission d’imprégnation dans les pays africains où les premières se sont déroulées au Sénégal et au Rwanda. La volonté des deux plus hautes autorités de l’Etat de hisser notre système éducatif au niveau le plus élevé, doit être traduite en objectif clair et en résultat tangible par nous les principaux acteurs et animateurs de l’école »,
RETOUR SUR L’ANNÉE SCOLAIRE ÉCOULÉE…
Parlant de l’année scolaire 2020-2021, l’ancienne pensionnaire de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Marseille a rappelé que deux faits majeurs ont constitué l’essentiel de ses actions qu’elle a dirigées, notamment, le lancement des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et le résultat des examens à grand tirage : CEPE, BEPC et Baccalauréat. Et elle d’expliquer que : « La tenue des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation répond à l’objectif d’un état critique sans complaisance sur notre système éducatif. Il s’agit de relever les acquis qui sont importants et tes consolider, mais aussi identifier les potentielles faiblesses afin d’envisager des solutions appropriées pour un système éducatif national plus performant. La mobilisation de la communauté éducative des partenaires et des différentes composantes delà population lors du lancement qui a eu lieu le 19juillet 2021 è Abidjan sous le parrainage de monsieur le Premier ministre Patrick Achi, chef du gouvernement, et en présence de madame Stefania Giannini, Directrice générale adjoint de l’Unesco en charge de l’éducation qui a fait spécialement le déplacement d’Abidjan pour participer à cette activité. De même, la prompte mobilisation constatée lors des missions d’information et des sensibilisations qui viennent de se dérouler sur l’ensemble du territoire national vient confirmer l’engagement de chacun à apporter sa contribution pour une école de qualité inclusive, transparente et de mérite. » Et la ministre de poursuivre en ces termes : « Après ces missions, vont suivre les concertations régionales et nationales dont l’aboutissement va se traduire par les plans d’actions très précises. Je vous exhorte à prendre pleinement votre place dans les différentes activités des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation afin que le système soit au bout de ces actions qui vont engager l’avenir de l’école Ivoirienne, le devenir de notre pays ».
De la baisse du taux de réussite aux examens à grand tirage
Sur ce chapitre, l’ancienne directrice coordonnatrice du programme national de cohésion sociale a fait le même constat que les Ivoiriens
A suivre…