Dans la sphère de jeunes écrivains talentueux, Attanda Chérif Abidogoun tire son épingle du jeu. Dans ce roman « Les sentiers de la Réussite »,
avec un langage simple, limpide et accessible, l’auteur arrive à relater les années d’enfance de son personnage « Kader », de ses amitiés, de ses années d’études au préscolaire, au primaire, au secondaire et ā l’université. Il montre que l’école est importante dans toute éducation humaine et constitue même la voie privilégiée. C’est une oeuvre digeste, facile à lire et à comprendre. Quel est son parcours ? D’où tire-t-il son inspiration ? Il en parle dans cette interview…
Dîtes-nous comment est née l’inspiration d’écrire une oeuvre ?
Merci beaucoup pour la question. C’est un rêve d’enfant qui devint une réalité. Depuis la classe de seconde, je nourrissais l’idée d’écrire. Aujourd’hui, c’est une réalité. J’aimais également lire les ouvrages. Écrire, c’est une passion. Cela me permet de m’exprimer, de me libérer, de véhiculer des messages de paix, d’amour, d’union, de solidarité… Mes écrits concernent surtout les jeunes. J’essaie d’éveiller les consciences endormies.
Pourquoi le choix du titre : ‘‘les sentiers de la réussite » ?
J’ai choisi ce titre car le roman présente l’école, comme le chemin de la réussite. Les étapes du parcours scolaire et universitaire sont donc nécessaires à la réalisation de l’être humain. Pour nous, réussir sa vie, passe par l’école. Est-ce à dire que la réussite passe impérativement par l’école ?
A cette question, je répondrai que l’école ouvre l’esprit. Elle développe notre esprit d’analyse, de compréhension des choses et de mieux appréhender
les réalités mondaines. Cela dit, aller à l’école, c’est avoir une orientation claire et parfaite de la vie, de plusieurs domaines d’activités en rendant
leur accès facile. Cependant, toute réussite demande un travail approfondi…
Quelles sont les thématiques abordées dans l’oeuvre ?
»Les sentiers de la réussite » aborde les thèmes suivants : les grossesses à l’école, la prostitution, la violence à l’école, la violence juvénile, la chicotte
à l’ école, le phénomène de »délogement », la guerre et ses conséquences néfastes, le mariage précoce de la jeune fille, le VIH et les maladies sexuellement transmissibles, le premier jour à l’école, le cas des hybrides, l’hymne national
à l’ école et son utilité, l’amitié vraie, les amours d’enfance, les interclasses…
Quelles sont les actions que vous avez menées pour promouvoir le livre ?
Depuis que mon roman est disponible (fin 2018), en toute humilité, je dirai qu’il se comporte bien. À ce jour, plusieurs centaines d’exemplaires ont été
vendus. J’ai pu faire des conférences suivies de dédicaces dans plusieurs établissements secondaires et dans des services à Abidjan et surtout à Abobo. En plus de cela, j’ai fait deux émissions TV, plusieurs (5ou 6) émissions radios. J’ai fait également des interviews dans des journaux (papier et sur internet). Je suis également en partenariat avec une radio qui compte m’accompagner un peu partout, cette année scolaire. Mon livre est également vendu dans une librairie de la place. Il est toujours disponible avec moi.
Quels sont vos projets, concernant votre carrière d’écrivain ?
Déjà, il faut dire que j’ai fini la rédaction de mon deuxième roman. Je souhaite qu’il soit édité d’ici la fin de cette année 2019. Au cas échéant, il sera disponible (Dieu voulant) dans le courant du premier trimestre de 2020. Je pense déjà à entamer la rédaction d’un recueil de nouvelles. Je veux écrire dans tous les genres littéraires et s’il le faut, je vais me former davantage pour cela. Car, je veux sentir une grande amélioration dans chacun de mes écrits. En ce qui concerne les projets, il est bon de signaler que j’ai lancé une caravane du livre à Abobo. Je compte sur l’appui des autorités locales pour renforcer le travail en cours. Je veux faire du social : aider les populations démunies à se sentir aimées. Je veux apporter le sourire à tous. Je veux faire également des dons de livres surtout aux bibliothèques des écoles, des institutions, des structures qui souhaitent sortir de l’obscurantisme. Avec mes maigres moyens, j’essaie déjà de faire ce que je peux et si nos autorités locales m’aident, ce serait bon à prendre. À propos, j’ai adressé un courrier à notre maire et j’espère avoir une suite un jour. En attendant, nous continuerons à promouvoir le livre. Il faut préciser aussi que je suis en partenariat avec des ONG qui luttent activement contre les grossesses à l’école et celles qui apportent assistance aux nécessiteux.
Réalisé par Ahoua Paré