Deux ans après que Maysaa Ouza, la première femme officier voilée de l’US Air Force, a gravé son nom dans l’histoire de la Grande Muette américaine en faisant sauter bien des verrous, le strict code vestimentaire en vigueur ne cesse de s’assouplir…
Grâce aux dernières directives internes portant sur les accommodements religieux, dont le lieutenant Maysaa Ouza fut la figure de proue en 2018, le port de la barbe et des turbans, au même titre que le hijab, ne seront plus systématiquement proscrits dans les rangs de la Force aérienne des Etats-Unis.
Aussi longtemps que l’apparence des soldats concernés restera « soignée et sans extravagance », ceux-ci n’auront plus à solliciter individuellement l’autorisation de leur hiérarchie pour bénéficier d’accommodements religieux qui étaient jusqu’alors traités au cas par cas, avec une extrême lenteur et accordés avec parcimonie.
Unanimement salué comme une « étape importante vers l’inclusion au sein de l’institution militaire US », ce premier pas significatif pourrait s’accompagner d’un grand bond en avant, ainsi que l’appellent de leurs vœux les chefs de file des principales organisations de défense des droits des musulmans et sikhs américains.
« Nous nous réjouissons de ces nouvelles directives salutaires entérinées par l’US AIR Force. Elles vont dans le bon sens, vers la généralisation des accommodements religieux et favoriseront l’inclusion du personnel militaire de toutes confessions. Mais nous pensons que l’armée américaine peut aller encore plus loi en élargissant ces directives à l’ensemble de ses unités », a exhorté Ibrahim Hooper, le directeur général de l’influent Conseil des relations américano-islamiques (CAIR).
Abondant pleinement dans son sens, Kamal Singh Kalsi, le président de la Sikh American Veterans Alliance (SAVA), a renchéri en interpellant directement l’administration Trump : « Le ministère de la Défense devrait avoir une politique cohérente sur les accommodements religieux. Tous les hommes, quelles que leurs origines et religions, qui se sont engagés dans l’armée, fiers de porter l’uniforme, pour servir leur pays, devraient pouvoir le faire de manière plus rationalisée et efficace».
OUMMA