Comment faire lorsque l’on est assiégé et limité dans nos
déplacements ? Comment subvenir aux besoins de sa famille, lorsque
l’occupant vous empêche de circuler et du coup de travailler ?
Ce sont les questions qui occupent quotidiennement les pensées des
Gazaouis. Gaza, une bande de terre d’une superficie de 360 km² où
s’entassent plus d’1.71 million d’habitants.
Mais on dit souvent que ce sont dans les pires moments que les meilleures idées jaillissent.
Ainsi Mouad Abou Zeid, un pêcheur Gazaoui, a trouvé un système ingénieux
et écologique et surtout pas cher pour nourrir les siens.
Faute de moyens, il a eu l’idée de construire un bateau avec des
bouteilles en plastique trouvées le long de la plage. On pourrait parler
d’instinct de survie ou plus simplement du fameux système D qui a tant
fait ses preuves. N’ayant d’autres alternatives pour nourrir sa famille,
Mouad a fait appel à toute son ingéniosité et aux maigres moyens dont
il dispose pour s’en sortir.
Père de quatre enfants et sans travail, Mouad Abou Zeid ne pouvait s’offrir un bateau, mais comme il le dit : « l’effort est plus important que le prix ».
Mouad s’est dit qu’il pourrait se servir de ces centaines de
bouteilles échouées quotidiennement sur les plages et du coup nettoyer
la côte de ses déchets.
700 bouteilles en plastique auront été nécessaires pour pouvoir construire son embarcation qui flotte à merveille.
Chaque jour, il passe huit heures sur ce bateau de fortune avec ses
frères, et grâce à des hameçons, faute de filets, il arrive à pêcher
entre 5 et 7 kilos de poissons par jour qu’il revend ensuite aux
habitants de Gaza.
Il ne peut certes aller au-delà de 2 km de la côte, mais sa petite
embarcation lui permet tout de même de vivre de manière satisfaisante,
tout en préservant la nature.
Un bel exemple dont beaucoup devrait s’inspirer. Malgré la pénurie,
le cloisonnement et l’oppression, les Palestiniens gardent la tête haute
et oeuvrent pour vivre envers et contre tout.
Qu’Allah facilite à nos frères et soeurs Palestiniens.
AJIB.FR