Facebook a annoncé ce mardi 31 juillet avoir découvert des tentatives de manipulation politique de sa plateforme à l’approche des élections américaines de mi-mandat qui auront lieu au mois de novembre.
Facebook a annoncé avoir cette fois supprimé 32 pages et comptes douteux – la plupart sur Facebook mais certains sur Instagram, possédé par le groupe – qui selon lui faisaient partie d’une nouvelle « action coordonnée ». Des comptes abordant des sujets polémiques qui ont dépensé plusieurs milliers de dollars pour être plus visibles sur le réseau social et qui étaient suivis par 300 000 personnes.
« Nous faisons face à des adversaires déterminés, bien financés, qui changent tout le temps de tactique », a déclaré sur sa page le patron de de l’entreprise Mark Zuckerberg, indiquant que ces comptes avaient été supprimés.
Si Facebook n’est pas parvenu à identifier précisément ces adversaires, il a relevé deux points qui les rapprocheraient de la Russie. D’abord, leur activité serait cohérente avec celle de l’Internet Research Agency (IRA), soupçonnée d’être un bras numérique du Kremlin et accusée d’avoir interféré dans l’élection américaine de 2016. Ensuite, Facebook a expliqué avoir trouvé des liens entre ces comptes et ceux de l’IRA, désactivés l’année dernière.
Selon le New York Times, des responsables de Facebook auraient déclaré lors d’une réunion au Congrès que la Russie pourrait encore être impliquée dans cette nouvelle affaire de fake news et de trolls pour influencer les électeurs américains.
Le premier réseau social mondial avait été violemment critiqué l’an dernier pour avoir servi de plateforme de désinformation à des fins politiques lors de la précédente campagne présidentielle américaine.
RFI
