Eriger une mosquée au pays du Soleil-Levant, là où l’islam n’en est qu’à ses prémices, comparativement à d’autres pays asiatiques, et la communauté musulmane embryonnaire, même si les conversions qui augmentent avec une rare constance viennent chaque année étoffer ses rangs, est-ce une gageure ou un rêve devenu réalité ?
Pour le président de la Confédération islamique Millî Görüş, le grand architecte et généreux mécène de la nouvelle mosquée Ayasofya, son édification sur l’île de Tsushima démontre de manière éclatante que rien ne s’oppose à ce que le Japon, terre du shintoïsme, puisse devenir une terre d’élection de l’islam.
Inaugurée en grande pompe le 20 novembre dernier, au cours d’un dimanche mémorable, en présence du premier magistrat de la cité, de Muhammad Tahir Abbas Khan, le responsable de l’association musulmane de Beppu, du président de Millî Görüş, et de plusieurs notables japonais et hauts dignitaires musulmans, la belle mosquée flambant neuve, sortie de terre sur la plus grande île de la préfecture de Nagasaki, est une vraie bénédiction pour la petite communauté musulmane nippone.
En l’espace de deux décennies, le Japon a vu fleurir dans son paysage, au milieu de ses célèbres cerisiers et le long de certains de ses grands sanctuaires shinto, quelque 86 lieux de culte musulman, portant aujourd’hui leur nombre à plus de 110.
Ce qui a fini de convaincre l’un de leurs plus fervents promoteurs, le président turc de la Confédération islamique Millî Görüş, que bâtir un phare de l’islam au Japon ne signifie en rien bâtir des châteaux en Espagne…
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