Le dimanche 24 décembre 2023, le comité exécutif de l’AEEMCI a organisé le Conseil des Imams et Formateurs de l’AEEMCI (CIMA) et la Journée mondiale de la langue Arabe. C’était au sein du groupe scolaire Hinnêh Biabou d’Abobo.
Autour du thème central : « Promotion de la langue arabe en Côte d’Ivoire : enjeux et perspectives », cette journée avait pour objectif de créer un cadre de rencontre, d’échange et de discussion en vue de faire la promotion de la langue arabe en Côte d’Ivoire. Aussi, de sensibiliser la population ivoirienne sur l’importance de cette langue afin de contribuer à la préservation de la diversité linguistique et culturelle dans le contexte de la citoyenneté mondiale.
De ce fait, trois sous thèmes intitulés respectivement « l’apport de la langue Arabe dans la formation, l’éducation et la culture de l’aeemciste », « la langue Arabe dans le système éducatif ivoirien : opportunités et défis » et « la promotion de la langue Arabe en Côte d’Ivoire : Enjeux et perspectives » ont été développés autour d’un panel.
Traitant de la première thématique, Gnénéfoli OUATTARA a indiqué que « la langue Arabe est un instrument de la formation de l’aeemciste . Elle permet de pouvoir se ressourcer dans la serve de la connaissance. » Au niveau de l’éducation et de la culture, selon lui, la langue Arabe est un facteur d’ouverture d’esprit et d’autre horizon. Aussi « la langue offre de nouvelle opportunité professionnelle pour l’aeemciste. Elle favorise aussi le développement personnel. » a-t-il ajouté.
Professeur Massire DOUKOURE, quant à lui abordant la deuxième thématique, a signifié que « la langue Arabe est parlée par 500 millions de locuteurs. Parmi ces locuteurs, il y a 300 millions de natifs et 200 millions de non natifs. L’Arabe est la 4ième langue la plus parlée dans le monde après l’Anglais, l’Espagnol et le Mandarin. » Selon lui, il existe quatre facteurs qui posent des obstacles à l’évolution de l’enseignement de la langue arabe au niveau du système éducatif ivoirien.
Ce sont : l’absence de vision commune, l’absence des programmes pédagogiques adaptés, l’absence de personnel enseignant qualifié et l’absence de salaire adéquat pour les enseignants.
Dr Arna Konaté développant le sous thème n°3 a souligné que la langue arabe fait face à des défis tels que la reconnaissance des diplômes issus des institutions et universités arabo-islamiques, l’insertion professionnelle des diplômés des institutions et universités arabo islamiques et l’harmonisation des programmes d’enseignement de la langue arabe.
Au niveau des perspectives, on retient avec lui que la langue arabe est un acquis qui va faciliter dans la société et la relation avec Allah. Au cours de son allocution, El Hadj Mamadou Saliou DIALLO, Amir de l’AEEMCI, a exprimé sa profonde reconnaissance envers les formateurs, encadreurs, responsables et acteurs impliqués dans la formation, saluant leur réponse à l’appel du Comité Exécutif pour cette édition.
« Main dans la main, nous avons le pouvoir de créer un système éducatif performant et inclusif, pour le bien-être de la jeunesse ivoirienne en général, et de la jeunesse musulmane en particulier. » a-t-il signifié.
Prenant la parole, Fousseny Dembélé , parrain de la cérémonie, a remercié l’AEEMCI pour cette initiative. «Apprendre la langue arabe, c’est apprendre à connaitre une langue qui nous permettra de contribuer au développement économique et sociale de notre pays. » a déclaré le Directeur Général de la RTI.
Cette cérémonie a été le lieu pour les organisateurs de présenter les résolutions adoptées à l’occasion du conseil des imams et formateurs de l’AEEMCI.
Binta Noura, journaliste islaminfo