Ce rapatriement, dont le calendrier n’a pas été précisé, a été décidé mercredi lors d’un conseil des ministres restreint.
A l’instar de la France, des Pays-Bas ou encore de la Norvège, qui ont pris récemment des décisions similaires, la Belgique va rapatrier des camps sous contrôle kurde en Syrie six enfants belges de djihadistes désormais orphelins, a annoncé jeudi 13 juin le ministre des finances belge, Alexander De Croo.
« Ce sont des enfants qui sont nés dans notre pays et qui aujourd’hui n’ont plus de parents », a-t-il fait valoir à la radio publique flamande Radio Een (VRT). Ce rapatriement, dont le calendrier n’a pas été précisé, a été décidé mercredi lors d’un conseil des ministres restreint.
Après cette réunion, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, avait annoncé la signature d’un accord de principe avec les autorités du Kurdistan irakien, portant sur la possibilité de faire transiter ces enfants via la frontière avec l’Irak et la ville d’Erbil.
« Ces enfants n’ont pas fait de choix »
Parmi les six enfants concernés, quatre ont plus de 10 ans, selon Alexander De Croo. Jusqu’alors les autorités belges insistaient sur leur volonté de faciliter le rapatriement d’enfants de moins de 10 ans. Et le ministre de justifier :
« Ce sont des enfants qui sont seuls dans ces camps, qui n’ont plus aucun soutien. Il n’est pas question de reprendre les parents qui ont choisi de faire partie de groupes terroristes. Mais ces enfants n’ont pas fait de choix. »
Selon les médias belges, il y aurait encore entre 50 et 60 enfants mineurs (moins de 18 ans) dans les trois camps kurdes d’Al-Hol, de Roj et d’Aïn Issa, en Syrie.
La Belgique est un des pays européens ayant fourni le plus gros contingent de combattants étrangers dans les rangs djihadistes contre le régime Assad. Les autorités ont recensé plus de 400 départs d’adultes belges depuis 2012, dont environ 150 étaient considérés encore « actifs sur place » à la fin de 2018.
Le Monde avec AFP